L’économie nationale aurait progressé de 4,3%, au premier trimestre 2017, au lieu de 1,7% une année auparavant. Cette performance aurait été, particulièrement, portée par le redressement de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, au lieu d’une baisse de 9% au cours de la même période de 2016. Hors agriculture, la valeur ajoutée aurait affiché une hausse de 3%, tirée notamment par les activités du secteur tertiaire. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture du Haut commissariat au plan (HCP) d’avril 2017.
La croissance économique nationale devrait se poursuivre à un rythme plus soutenu au deuxième trimestre 2017, sous l’effet d’un accroissement de 14,8% de la valeur ajoutée agricole, qui aurait porté sa contribution à la croissance économique globale à 1,7 point, au lieu de 1,5 point un trimestre auparavant, estime le département d’Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan.
Cette amélioration serait attribuable au renforcement de la production animale, notamment celle de l’avicole et au relèvement de la production des céréales, des légumineuses et des maraîchères de saison. Dans ce contexte, les prix agricoles devraient connaitre une sensible modération, après la flambée ayant marqué les prix des volailles, des œufs, des agrumes et de certains légumes frais au cours de la même période de 2016.
Par ailleurs, l'amélioration du climat des affaires aussi bien dans les économies émergentes qu'avancées devrait se poursuivre au deuxième trimestre 2017, malgré les incertitudes politiques encore fortes en Europe et le léger regain d'inflation. La hausse des importations des pays avancés, notamment américaines et de la zone euro, et celles des pays émergents, en particulier chinoises, permettraient au commerce mondial de progresser à un rythme plus soutenu que l’année précédente. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc devrait s'améliorer de 4,7%, en glissement annuel. Toutefois, la dépréciation actuelle de l’euro vis-à-vis du dollar sur les marchés de change pourrait jouer en défaveur de la compétitivité-prix de nos exportations à destination de la zone euro d’une part, et renchérir nos importations de produits bruts d’autre part, surtout si les cours mondiaux des matières premières industrielles poursuivraient leur progression.
Dans ce contexte, ajoute le HCP, la valeur ajoutée industrielle réaliserait un accroissement de 3,6%, au deuxième trimestre 2017, en variation annuelle et les activités minières afficheraient une hausse de 8,1%, grâce notamment à la poursuite de la dynamique de production des minerais non-métalliques. Les exportations de phosphate brut progresseraient à un rythme modéré, mais ses ventes destinées aux industries locales de transformation se renforceraient, dans le sillage du redressement des cours internationaux des produits agricoles. Quant aux services, leur valeur ajoutée croîtrait de 2,8%, contribuant pour environ 1,3 point à la croissance globale du PIB.
Dans l’ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture devrait s’améliorer de 3,2%, au deuxième trimestre 2017, en variation annuelle, favorisant, ainsi, une hausse du PIB global de 4,6%, au cours de la même période, au lieu de +0,5% une année auparavant.