Violences gratuites, dégradations de biens publics et privés, agressions physiques… : c’est le triste spectacle qu’offrent en général les supporters après chaque match de football.
Mardi soir, le match opposant l’AS FAR au Wydad athlétic de Casablanca s’est soldé malheureusement par un drame. Une personne a trouvé la mort au niveau de la région de Lahraouine, suite à une chute du haut d'une voiture qui transportait des supporters des FAR. Ces derniers ont été attaqués par des individus à coups de pierres. S’en sont suivis de violents affrontements qui ont fait 5 blessés.
Selon les autorités locales de la province de Mediouna, six personnes ont été arrêtées pour implication présumée dans ces affrontements et placées en garde à vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent.
Fin de l’histoire. Jusqu’à la prochaine tragédie. Car, en l’absence d’une stratégie globale de lutte contre la violence à l’intérieur et à l’extérieur des enceintes sportives, ces scènes de guérillas urbaines vont perdurer. Au grand dam des citoyens. D’autant que ces violences ne se limitent pas entre supporters, mais touchent également tous ceux qui se retrouvent au mauvais endroit au mauvais moment. Mardi, de nombreux automobilistes qui passaient dans ce coin par hasard ont assisté, impuissants, à la dégradation de leur véhicule, la trouille au ventre.
Il faudra bien, à un moment, que les autorités soient plus dans la prévention que la réaction. Surtout que les mesures répressives, à travers notamment l’arsenal juridique (www.laquotidienne.fnh.ma) mis en place, ne semblent pas suffisamment dissuasives.
Ces actes de vandalisme nourrissent non seulement un sentiment d’insécurité général, mais dissuadent également beaucoup de gens à aller au stade. Aujourd’hui, difficile d’aller regarder un match de foot en famille. Rien d’étonnant alors de voir que le championnat n’attire pas foule dans les stades, hormis quelques rares matchs.
Et il en sera ainsi tant que les autorités ne mettront pas de l’ordre dans ce… footoir.