Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
Cette prolifération de nouvelles mensongères dans le secteur de l’enseignement, amplifiée par les réseaux sociaux toujours prompts à relayer les rumeurs, a de quoi interroger : Pourquoi ce département en particulier est-il la cible d’autant de campagnes de désinformation ? Est-ce dû à sa relative discrétion et à son manque de communication ? La question mérite d’être posée, tant il est vrai que le ministère de Saaïd Amzazi se montre plutôt économe en communiqués de presse.
Du coup, les Fake news trouvent là un terrain propice à leur prolifération et à leur diffusion. Car les parents, rongés par l’angoisse et l’incertitude, sont à l’affût de la moindre information qui les renseignerait sur l’avenir de leur progéniture.
Cette communication au compte-goutte est un choix probablement assumé par le ministère de l’Education nationale. Car une communication tous azimuts peut rapidement entretenir la confusion dans l’esprit des parents et des élèves.
Il n’y a qu’à voir la situation en France pour s’en rendre compte. Les nombreuses annonces faites ces dernières semaines par le gouvernement français concernant la réouverture progressive des établissements scolaires, au lieu de rassurer et d’éclaircir, n’ont fait que raviver les incertitudes.
Est-ce que le département de Saaïd Amzazi veut précisément éviter ce genre de situation ?
Il a fait peut-être le choix de ne communiquer qu’une fois les décisions prises parfaitement claires et que le plan d’action retenu pour la suite de l’année scolaire parfaitement ficelé. Le tout, bien sûr, en concertation avec les autorités sanitaires du Royaume, et en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays.
Une telle politique prête certes le flanc aux Fake news. Mais il convient de rappeler une chose fondamentale : en ce qui concerne l’éducation, à ce jour, seules les informations officielles émanant du ministère sont crédibles.
Ce ministère a-t-il besoin de plus de garantie sanitaire pour annoncer le plan de retour à l’école ? Si oui, il n’a pas tort d’attendre.