Les questions économiques, notamment les divergences commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), ont été au centre des discussions au deuxième jour du Forum mondial économique de Davos.
Au coeur des tensions entre les deux partenaires économiques, figure notamment la taxe imposée par certains pays de l'UE sur les activités du secteur numérique, vivement critiquée par Washington qui menace de surtaxer les produits européens.
Le ministre français des Finances et de l'Economie Bruno Le Maire a souligné qu'"en tout état de cause, les entreprises numériques paieront une taxe en 2020 en France. Soit nous avons une solution internationale (...) et dans ce cas (...) la taxe internationale remplacera la taxe nationale (...). Soit il n'y a pas d'accord, et dans ce cas-là, c'est la taxe nationale qui s'appliquera, elle a été perçue en 2019, elle sera perçue en 2020."
Le ministre des Finances britannique Sajid Javid a annoncé, lui, que Londres entendait "mettre en place en avril" sa taxe sur le numérique, laquelle a été "conçue comme une taxe temporaire qui tombera quand il y aura une solution internationale".
"Il est très dur de traiter avec l'Europe. Ils tirent avantage de notre pays depuis des années (...) Si nous n'aboutissons pas à quelque chose (en terme de négociations commerciales), je prendrai des mesures, et ce sera des taxes très élevées sur leurs automobiles et autres produits (importés) dans notre pays", a relevé, quant à lui, le président américain Donald Trump, qui avait rencontré mardi à Davos la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen en vue d'engager des discussions pour un "accord commercial" bilatéral.
"Si nous ne pouvons pas faire d'accord commercial (avec l'UE), nous devrons mettre une taxe de 25% sur leurs voitures", a-t-il poursuivi.
Lors d'une conférence aux côtés du directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) Roberto Azevedo, le président américain a indiqué, par ailleurs, que Washington avait engagé des discussions pour réformer l'Organisation tout en dénonçant à nouveau le traitement jugé "inéquitable" des Etats-Unis par l'institution dans le règlement de conflits commerciaux avec leurs partenaires.
Avec AFP