Le Chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, a tenu, vendredi à Rabat, une réunion avec les dirigeants des partis politiques pour les informer des derniers développements dans la zone tampon de Guergarate, notamment du rétablissement de la liberté de mobilité civile et commerciale à travers ce passage.
Cette rencontre, marquée par la présence du Conseiller de Roi, Fouad Ali El Himma, du ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit et du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, s'inscrit dans le cadre du consensus national sur la cause nationale.
À cet égard, El Otmani a indiqué que cette réunion vise à informer les partis politiques de l'opération menée par les Forces armées royales pour sécuriser la circulation via le passage de Guergarate, à contribuer à éclairer l'opinion publique et à donner les signes nécessaires que la question du Sahara est "une cause nationale pour laquelle toutes les composantes du peuple marocain sont mobilisées derrière Sa Majesté le Roi".
Le Chef du gouvernement a souligné dans une déclaration à la presse que cette opération intervient après que le Maroc eut épuisé tous les moyens pacifiques pour amener les milices séparatistes à se retirer de la région et à cesser de bloquer la route à la mobilité civile et économique entre le Maroc et la Mauritanie.
El Otmani a affirmé que le Maroc est resté, sur ordre du Roi, en contact avec le Secrétaire général de l'ONU et les membres du Conseil de sécurité (CS), en les informant de tous les développements. Plusieurs parties, dont les forces de la MINURSO, le SG de l'Organisation des Nations Unies et nombre de membres du CS, ont tenté de résoudre la question par le dialogue, et le Maroc a fait preuve, 22 jours durant, de la plus grande retenue, mais après avoir épuisé tous les moyens et le refus de l'autre partie d'interagir avec les appels internationaux, il était nécessaire que le Royaume intervienne, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a fait savoir qu’il n'y a eu aucune friction avec les milices séparatistes, car elles se sont retirées dès que les Forces armées royales sont intervenues pour sécuriser la zone.