Sahara marocain : réalisme politique et économique

Sahara marocain : réalisme politique et économique

De New York à Dakhla, un fait s’impose : l’initiative marocaine d’autonomie est devenue le point de ralliement d’une majorité d’Etats, qui y voient la seule sortie praticable d’un conflit artificiel entretenu sournoisement par l’Algérie pendant plusieurs décennies.

En effet, à la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, les prises de position se ressemblent et s’additionnent. Le Togo, le Sénégal, le Qatar, le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis ou encore le Burkina Faso ont parlé d’une même voix : le plan d’autonomie marocain est «crédible, réaliste et pragmatique».

Les six pays du Conseil de coopération du Golfe ont aussi réitéré, ensemble, leur soutien à la marocanité du Sahara. Le Maroc n’a plus besoin de convaincre, il fédère. Cette reconnaissance n’est pas abstraite : elle se lit sur la carte consulaire.

Laâyoune et Dakhla abritent désormais une trentaine de consulats généraux (arabes, africains, asiatiques ou latino-américains). Chaque ouverture de représentation diplomatique vaut acte politique et reconnaissance du rôle de ces villes comme pôles de développement, de stabilité et de rayonnement régional. Le volet économique suit la même dynamique irréversible. A Dakhla, lors du Forum Maroc-France, l’ambassadeur Christophe Lecourtier a encouragé ouvertement les entreprises françaises à investir dans les provinces du Sud, rappelant que «l’avenir du Sahara s’inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine».

La CGEM, de son côté, a salué l’amendement de l’accord agricole Maroc-UE, qui sécurise la continuité des échanges et consacre le rôle des provinces du Sud dans la chaîne de valeur euro-marocaine. Au Royaume-Uni, Sir Liam Fox salue dans The Economist la stratégie marocaine au Sud, qui repose sur l’investissement et la prospérité partagée, non sans souligner que l’autonomie est la seule solution viable.

Washington suit la même logique. La confirmation de l’ambassadeur américain à Rabat s’est accompagnée d’un rappel sans ambiguïté : les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur son Sahara et soutiennent le plan d’autonomie comme seule base réaliste de règlement. Le message est clair : investir «à travers tout le Royaume», provinces du Sud comprises. Ce réalisme politique et économique souligne, tant s’en faut, que le Sahara marocain n’est plus une bataille de slogans.

Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, la stratégie du Royaume conjugue patience institutionnelle et offensive économique. Il ne s’agit plus de convaincre, mais d’accompagner un mouvement mondial vers la reconnaissance pleine et entière de la marocanité du Sahara. Aujourd’hui, l’autonomie marocaine est la seule solution viable, parce qu’elle correspond à ce que les Etats recherchent : la stabilité, le développement et la paix. Tout le contraire de ce que veulent les ennemis du Maroc.

D’autant que le «polisario», soutenu par Alger, s’enfonce dans une logique d’embrigadement, de violations et de compromission avec les réseaux terroristes du Sahel. A Tindouf, la misère humanitaire se mêle à la militarisation des enfants, aux trafics et à la répression.

De plus en plus de voix demandent un recensement indépendant des séquestrés et la fin de cette «anomalie humanitaire». Même au Congrès américain, un projet de loi envisage désormais de classer cette milice comme organisation terroriste étrangère. Le vernis «révolutionnaire» a cédé la place à la réalité : un groupe armé sans légitimité, devenu un risque sécuritaire pour tout le Sahel. 

 

Par F.Z Ouriaghli

 

 

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