3 questions à Omar Faraj, Directeur général des impôts
- Le traitement des demandes et les restitutions de l’IR au titre des intérêts de prêts destinés à l’acquisition de logements, initié avec CIH Bank, est en phase de discussion avec les autres banques.
- Dématérialisation totale des process en 2018
Finances News Hebdo : Votre administration a réalisé beaucoup de réformes depuis que vous avez pris vos fonctions. Qu'en est-il des mesures prises allant dans le sens de la réduction des coûts inhérents à la collecte des impôts et des multiples taxes ?
Omar Faraj : Il y a lieu tout d’abord de citer l’externalisation de certaines de nos prestations et la dématérialisation des transactions fiscales, qui présentent un double avantage, à savoir celui d’améliorer la qualité des services délivrés et d’alléger la charge de travail, permettant ainsi de dégager des ressources qui seront redéployées vers des tâches à plus grande valeur ajoutée.
L’externalisation du paiement de la vignette et la dématérialisation progressive des déclarations et du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), de l’impôt sur les sociétés (IS) et de l’impôt sur le revenu (IR), ainsi que le dépôt en ligne des actes notariaux constituent autant d’avancées en la matière dans l’optique d’aboutir à une dématérialisation totale de nos téléprocédures en 2018.
Sur un autre plan, nous nous orientons vers la mise en place de bouquets de services intégrés avec nos différents partenaires.
Je citerai, à cet égard, le traitement des demandes et les restitutions de l’IR au titre des intérêts de prêts destinés à l’acquisition ou à la construction de logements à usage d’habitation principal, initié tout d’abord avec le CIH, et en phase de discussion avec l’ensemble des banques.
F.N.H. : Pourriez-vous mesurer l’impact de la dématérialisation sur la productivité des agents de la DGI ?
O. F. : Grâce à la dématérialisation de nos procédures, la charge de travail induite par certaines activités a été réduite. De ce fait, près d’un millier de personnes seront réaffectés vers les métiers du contrôle et du traitement des données pour conférer la visibilité nécessaire et aider à la prise de décision.
F.N.H. : Enfin, quelles sont vos ambitions et les futures réformes à initier en matière de rentabilité d'impôts ?
O. F. : Nos priorités visent la mise en place d’une administration agile, intégrée dans son environnement, performante et délivrant des prestations de qualité. Cela sous-entend, tout d’abord, une connaissance fine de notre potentiel fiscal. Et, à ce niveau, la qualité de la data et de nos informations revêt une importance majeure. C’est dans ce cadre que nous avons initié un chantier visant l’assainissement et l’enrichissement du contenu informationnel de nos bases de données.
Nous veillons également à améliorer, de manière significative, l’efficacité de nos opérations de contrôle, en les adaptant aux disparités et caractéristiques de notre tissu économique. Nous cherchons, par ailleurs, à développer notre expertise pour conseiller et inciter les entreprises à s’inscrire dans une logique de conformité fiscale.
Bien entendu, nous ne perdons pas de vue notre raison d’être, à savoir recouvrer les créances fiscales, pour accompagner les différents programmes initiés par le gouvernement. Pour ce faire, nous avons opté pour une démarche globale et intégrée consistant à industrialiser le recouvrement et les relances des défaillants et à renforcer les contrôles système et de premier niveau des déclarations. ■
Propos recueillis par M. Diao