Par M. Diao
A quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, il est légitime de se pencher sur l’entrepreneuriat féminin qui a encore du chemin à faire au Maroc. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Car bien qu'il y ait un grand nombre de femmes disposant d'un bon niveau d'instruction à l’échelle nationale, il faut garder à l’esprit que seules 5% des entreprises sont dirigées par des femmes. A cela, il faut aussi ajouter que les sociétés cotées ne comptent que 17% de femmes administrateurs.
Les institutions internationales partenaires du Royaume, pour ne citer que le FMI et la Banque mondiale, ne cessent d’alerter sur l’urgence d’associer davantage la gente féminine à l’activité économique, donc à la création de richesse et de valeur ajoutée.
Au-delà de cette donne qui doit être prise en compte davantage par les politiques publiques, force est de reconnaître qu’au cours des dernières années, les initiatives émanant d’autres sphères et qui visent l’encouragement de l’entrepreneuriat féminin et la création de start-up dirigées par les femmes se sont multipliées. A ce titre, citons le programme Women in business (WIB), qui est le fruit d’un partenariat entre les banques locales (BMCI, Bank of Africa) et la Banque européenne pour la reconstitution et le développement (BERD).
L’initiative WIB cible les femmes professionnelles opérant dans un cadre libéral ainsi que les dirigeantes de TPME marocaines. Outre le financement, le programme met à la disposition des bénéficiaires plusieurs services (outils de diagnostic, business coaching et conseil, formation et développement des compétences managériales, mentoring et réseautage).
L’autre exemple édifiant est le programme Women Greenpreneur, porté par l’incubateur social et green-tech de la capitale économique, Bidaya. Le programme d'incubation est dédié aux projets verts portés par une ou des femmes et ayant un modèle économique viable.
Au final, les initiatives allant dans le sens de la promotion de l’entrepreneuriat féminin demeurent insuffisantes au regard de la sous-représentativité criarde de la gente féminine au niveau des postes de dirigeants d’entreprises ou de start-up. D’où la nécessité pour l’Etat de multiplier les programmes favorisant l’autonomisation des femmes par la création de TPME ou start-up.