La politique de responsabilité sociale du groupe minier Managem place le soutien de la femme rurale au centre de ses préoccupations.
Kamal Fahmi, Directeur développement durable du groupe, fait le point sur cette politique sociale.
- Kamal Fahmi : Cette exposition de vente entre dans le cadre de la politique de développement durable du groupe, qui vise à promouvoir la femme rurale qui se trouve dans le périmètre minier où nous opérons. Depuis longtemps nous accompagnons ces femmes rurales au moyen de plusieurs actions, notamment dans la mise à niveau et la construction des centres féminins afin qu’elles puissent réaliser leurs activités, la prise en charge des monitrices formatrices de jeunes filles pour les initier à la broderie, aux métiers de l’artisanat, ainsi que l’accompagnement de celles-ci lors de la vente de leurs produits réalisés au cours de l’année.
Cette 4éme édition d’exposition-vente s’inscrit donc dans cette stratégie de développement durable et de soutien à la femme rurale. Nous avons pu faire participer à cette édition presque toutes les associations qui sont dans le périmètre des exploitations de Managem, soit 19 associations, dont l’effectif s’élève à 3.400 adhérentes. Ceci leur permettra d’améliorer leurs revenus et de créer un espace d’échanges, de contacts, d’expertises et de savoir-faire. Et le plus important, c’est qu’elles puissent agrandir leur portefeuille clients qu’elles pourront exploiter durant toute l’année.
- F. N. H. : Comment se traduit la nature de votre accompagnement ?
- K. F. : L’accompagnement passe par la formation, par la prise en charge des monitrices, la mise à niveau, l’achats des équipement et des matières premières. Une fois la production prête nous les aidons à se déplacer à Casablanca pendant 4 jours pour pouvoir exposer et vendre leurs produits.
- F. N. H. : Allez-vous vous limiter à la ville de Casablanca où comptez-vous les emmener dans d’autres villes du Royaume ?
- K. F. : Nous envisageons de nouer des partenariats, notamment avec Maroc Taswik qui est une plateforme de vente durant toute l’année. Nous voulons également inscrire toutes les associations que nous parrainons, dans leur processus de vente.
- F. N. H. : Qu’en est-il de la commercialisation de leurs produits à l’étranger ?
- K. F. : Tout d’abord, nous voulons consolider les acquis sur le territoire marocain, à travers le développement du portefeuille clients, les faire connaître, vendre en masse avant de passer à l’étape de certification de leur processus de production afin de pouvoir exporter.
- F. N. H. : Quelles sont les difficultés majeures que rencontrent ces associations pour leur développement ?
- K. F. : La difficulté principale reste la vente des produits. Ces femmes produisent toute l’année, mais elles ont du mal à vendre en quantité puisqu’elles œuvrent dans des endroits reculés où les espaces de vente sont rares.
C’est pour cela que nous essayons d’organiser annuellement ce type d’événement afin de pallier cette problématique en diversifiant les lieux. Par exemple, la première année l’exposition s’est tenue à l’Espace Lydec, la deuxième et troisième année à l’Espace Marjane, et cette année au Twin Center pour drainer un grand nombre de clients et réaliser le maximum de profit qui bénéficiera aux femmes rurales.
Entretien réalisé par L. Boumahrou