Un programme d’appui dédié aux primo-exportateurs concernant 50 entreprises en 2017 a, d’ores et déjà, été mis en place. Ce qui reste insuffisant au regard du stock de TPE et PME que compte le pays.

Au Maroc, les raisons qui poussent les entreprises à étendre par le biais de l’export leurs activités hors du pays sont multiples (saturation du marché, concurrence jugée déloyale, dessein de trouver de nouveaux relais de croissance, etc.).

Afin de booster les exportations du pays, avec l’objectif de reprofiler la physionomie de la balance commerciale, structurellement déficitaire, plusieurs plans nationaux de développement des exportations marocaines ont été mis en place, pour ne citer que Maroc Export plus. Les pouvoirs publics en charge de ce dossier semblent ériger le renforcement du stock des entreprises primo-exportatrices en priorité. Pour preuve, un programme d’appui dédié aux primo-exportateurs concernant 100 entreprises sur la période 2016-2020 a été mis en place.

Faudrait-il rappeler que l’objectif d’augmenter les entreprises primo-exportatrices est d’en faire des exportatrices régulières. Du reste, jusque-là peu d’entreprises marocaines ont eu la chance de se livrer, ne serait-ce qu’une seule fois, à l’activité exportatrice, qui est certes un puissant levier de développement, mais comporte aussi une part de risques à bien maîtriser.

Au regard de ce qui précède, force est de constater que sur plusieurs registres ayant trait à l’export, la future superstructure qui n’est autre que l’Agence marocaine de développement des investissements et exportations (AMDIE) devra aller encore plus loin. L’entité publique aura beaucoup de défis à relever, puisque le nombre d’entreprises marocaines qui exportent régulièrement, tourne autour de 5.000. Ce qui représente epsilon au regard du nombre de sociétés que compte le Maroc (plus d’1,3 million d’entreprises).

Accompagnement des entreprises exportatrices : atteindre la barre des 100

La Vision Maroc Export Plus a été mise en place afin de booster les exportations nationales dans le but d’atteindre 327 Mds de DH à l’export et 380.000 emplois additionnels à l’horizon 2018. Outre ces objectifs pour le moins ambitieux, le département en charge du Commerce extérieur a signé un contrat-programme avec le secteur privé afin de tripler le nombre d’entreprises accompagnées annuellement pour atteindre 100, soit le triple par rapport à 2008. Ce qui reste limité au regard des grandes ambitions affichées par le pays en matière d’export. D’où l’opportunité de s’interroger sur les ressources financière et humaine qui seront mises à la disposition de l’AMDIE. Cette dernière doit avoir les moyens suffisants afin de mener à bien ses multiples missions.

Pour rappel, les mesures transversales afférentes à la stratégie Maroc Export Plus visent à encourager les entreprises à exporter quels que soient leurs secteurs d’activité, leur mar- ché ou leur taille. Ces mesures comportent, entre autres, l’audit à l’export, le développement des compétences, la veille et la promotion. ■

M. Diao