CMR : Du mieux, mais le gros reste à faire

CMR : Du mieux, mais le gros reste à faire

 

Par délégation du Chef de gouvernement, Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des Finances, a présidé, le 23 juin 2017, la troisième session du Conseil d’administration de la Caisse marocaine des retraites (CMR) au titre de son sixième mandat.

Dans son allocution, le ministre est revenu sur la réforme paramétrique de la CMR, entérinée au forceps en 2016 par le gouvernement d’Abdelilah Benkirane, en dépit de la forte hostilité d’une partie de l’opposition et des syndicats.

Pour rappel, cette réforme prévoit pour quelque 800.000 fonctionnaires un allongement progressif de l’âge de départ à la retraite (61 ans en 2017, 62 ans en 2018 et 63 ans en 2019), un relèvement de 4 points de la cotisation de l’Etat et celles des salariés (de 20% à 24%), ainsi qu’un calcul de la pension qui se basera désormais sur le salaire moyen des 8 dernières années.

Quant au taux annuel de calcul de la pension, il passera de 2,5% à 2%. La réforme doit également permettre de faire passer la pension minimum mensuelle des retraites de 1.000 dirhams à 1.500 DH.

Boussaid a d’emblée souligné l’impact positif sur l’équilibre à court terme du régime ainsi que sur le niveau des pensions minimales servies. Cette réforme paramétrique permet en effet de repousser de 6 ans l’épuisement des réserves de la Caisse. Cet épuisement était prévu pour 2021 si aucune réforme n’avait été entreprise. Par ailleurs, grâce à cette réforme, pas moins de 80.000 pensionnés vont bénéficier, à partir de janvier 2018, de la pension minimale de 1.500 DH par mois se félicite le ministre

 

La réforme globale reste à définir

 

Boussaid a pris toutefois le soin d’indiquer que cette réforme, malgré son importance, demeure «insuffisante», et qu’une réforme plus globale des retraites, est plus que nécessaire. Il rejoint en cela les critiques formulées par la Cour des comptes qui estime que la réforme paramétrique du régime des pensions civiles ne résout pas les dysfonctionnements structurels du système de retraites au Maroc, et n’assure pas son équilibre sur le long terme.

«Tous les efforts doivent être aujourd’hui mobilisés pour entamer la mise en œuvre de la réforme globale des régimes de retraite au niveau national», a ainsi souligné Boussaid.

En début de mandat, le Chef de gouvernement Saad Eddine El Othmani avait indiqué à la presse que cette réforme globale figure en bonne place parmi les priorités de l’Exécutif et qu’il comptait réunir, dans les 100 jours après sa prise de fonction, la Commission nationale chargée de la réforme pour en définir les contours et établir une feuille de route. Mais ce volontarisme affiché par El Othmani va-t-il se heuretr à une autre réalité social que traverse en ce moment le Maroc : la situation tendue qui prévaut à Al Hoceima ? 

 

 

A.E

 

 

 

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