Par: Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication
On va faire l’économie de revenir sur cette chaîne algérienne qui a fait offense à la personne du Roi. Ce serait lui donner un crédit qu’elle est loin d’avoir. Mais on ne peut pas pourtant dissocier cette dérive outrancière de la décrépitude de la diplomatie algérienne.
Laquelle, pour tenter vainement de mettre sous le tapis ses nombreux échecs et déconvenues sur la scène internationale et nuire au Maroc et à ses institutions, agite régulièrement soit sa marionnette qu’est le front polisario, soit utilise certains médias locaux comme caudataires d’un régime contesté et en décadence.
Comme disait l’ancien président français François Mitterand, «la pire erreur n'est pas dans l'échec, mais dans l'incapacité de dominer l'échec». Non seulement les caciques du pouvoir algérien ne «dominent pas l’échec», mais ils ne le digèrent pas et l’assument encore moins.
Dernier revers en date : l’éjection de l’Algérie du poste de Commissaire chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’Union africaine, lors du dernier sommet de l’instance continentale. Un poste stratégique occupé sans partage par les Algériens… depuis 17 ans.
Une éviction forcément difficile à accepter, surtout que lorsque le Maroc en est l’un des artisans, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, ayant expressément appelé lors de ce Sommet à «un examen lucide» et «une réforme profonde» du Conseil de paix et de sécurité.
A cette désillusion algérienne, il faut adjoindre les nombreuses victoires de la diplomatie marocaine en Afrique, en particulier, et sur la scène internationale, en général. L’ouverture de nombreuses représentations diplomatiques de pays africains dans les provinces du Sud, ou encore la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Royaume sur le Sahara marocain en sont des exemples éloquents.
Et qui provoquent, chez nos voisins, une violente indigestion. Au point que des groupes parlementaires des deux Chambres du Parlement algérien ont adressé récemment une lettre au nouveau président américain, Joe Biden, l’appelant à retirer la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
Ces gesticulations inutiles sont, tant s’en faut, le symbole d’une diplomatie algérienne en déliquescence, dans le sillage d’un régime désavoué par le peuple. Un régime qui, comme seule réponse à la contestation populaire, verrouille les médias, bafoue les libertés individuelles et embastille les intelligences rebelles.