Industrie automobile : Somaca monte en puissance avec la fabrication de Renault Kardian

Industrie automobile : Somaca monte en puissance avec la fabrication de Renault Kardian

Le nouveau modèle permettra de diversifier les débouchés hors marché européen et de renforcer l’intégration de l’écosystème. La production devrait atteindre un million de véhicules à partir de 2025.

 

Par C. Jaidani

Le Groupe Renault Maroc vient d’annoncer le démarrage de la production de Renault Kardian dans le site de Somaca. Ce modèle donne un nouvel élan à l’industrie automobile nationale à travers l’augmentation du volume des véhicules fabriqués. Il permettra également d’augmenter l’export et de cibler de nouveaux débouchés à l’international, autres que les marchés classiques. Ainsi, il est prévu d’atteindre 500.000 véhicules produits par Renault Maroc à fin 2024, et de monter en cadence en 2025. Le site de Casablanca participera à hauteur de 120.000 unités dès fin 2024 pour atteindre à terme 200.000 unités.

«Le lancement de la fabrication de Renault Kardian est très important pour notre pays. Il permet à l’industrie automobile nationale de monter en gamme et de diversifier nos marchés à travers le monde, et ne pas se focaliser sur le marché européen. Le modèle devrait donner une nouvelle impulsion à l’activité du fait que sa plateforme permet d’accueillir différents types de motorisations et permettra de répondre aux besoins et évolutions du marché. L’industrie automobile nationale a fait des pas de géant, que ce soit au niveau du volume des véhicules produits ou de leur qualité. Les préparatifs vont bon train pour atteindre un million de véhicules à partir de 2025», souligne Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce.

Véritable locomotive de l’industrie automobile nationale, le groupe Renault Maroc s’est engagé dans un vaste programme pour développer ses plateformes de production et répondre aux besoins de mobilité de nouvelle génération. A savoir des motorisations électriques et hybrides, très sollicitées comparativement aux blocs qui carburent à l’énergie fossile et qui s’inscrivent dans un mouvement de ralentissement. Pour atteindre ses objectifs, le constructeur développe ses plateformes de production et renforce ses effectifs.

«Nous avons actuellement un effectif de 11.000 salariés. Notre groupe figure parmi les plus grands employeurs du Royaume. L’écosystème Renault crée beaucoup d’emplois indirects. Les centaines d’équipementiers avec lesquels nous travaillons emploient plus de 60.000 personnes. Il a donné aussi une nouvelle dynamique au marché de l’emploi et aux régions dans lesquelles il opère. Pour répondre à nos objectifs, cet écosystème devrait encore se renforcer par l’arrivée de nouveaux équipementiers permettant la création de milliers d’emplois, dont notamment des postes qualifiés», souligne Mohamed Bachiri, directeur de Renault Group Maroc.

Lors de son démarrage, le groupe Renault Maroc s’était spécialisé dans la fabrication de véhicules «low cost», comme Dacia Logan, Sandero et ensuite Dacia Lodgy. Et depuis quelques années, il s’oriente vers des véhicules plus innovants comme Jogger, et actuellement Renault Kardian où le taux d’intégration est de plus en plus élevé. «Actuellement, le taux d’intégration global de l’écosystème est de 65,5%. Il est appelé à se développer davantage dans les années à venir avec l’arrivée de nouveaux équipementiers», explique Bachiri. Au niveau de l’export, le management de Renault Maroc est très confiant. Il estime que le groupe a tous les ingrédients nécessaires pour ratisser encore plus large et gagner de nouveaux débouchés.

«Renault Kardian est exporté vers une quinzaine de pays, dont particulièrement l’Afrique, les pays du Golfe, l’Ukraine et la Guadeloupe. Ce véhicule fait partie du plan stratégique de la marque Renault. Il est orienté à l’international, en dehors du marché européen, particulièrement dans les pays où la marque est bien ancrée. Contrairement à ce que pensent les gens, la production de Somaca n’est pas destinée uniquement au marché local, mais 76% des véhicules sont exportés. Et à l’usine de Tanger, ce sont plus de 90% qui sont destinés à l’export. Les sites présentent un niveau de compétitivité et de qualité de production qui leur permettent de desservir 36 pays», conclut Bachiri. 

 

 

 

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