Mohamed Zilaoui vient de publier son premier roman, qui pointe l’enfer de la vie en copropriété, aux éditions Orion.
Pas facile la vie chère d’aujourd’hui, qui pousse des gens de tous bords vers le malheur de la copropriété. Ces habitations, qui assemblent le multiple des cas sociaux et psychiques dans l’unité de l’espace, offrent souvent des désagréments et parfois, drames et tragédies.
L’enfer, c’est les autres, nous entraine dans ce casse-tête rempli de maux surtout face à des résidents peu enclins au dévouement pour le salut du bien commun.
Le Professeur, personnage principal du roman, vit et souffre de cette affreuse situation.
Au moyen d’une trame narrative resserrée et intense, ce roman offre au personnage principal du fil à retordre. Dans cet univers de la copropriété, le narrateur butte sur des obstacles ardus, absurdes et pénibles qui gênent la bonne marche de la vie ordinaire et banale.
Le personnage principal déconstruit le mythe de l’harmonie du voisinage pour celui de la discorde et de l’adversité. Plus cruellement encore, l’union sinistre de la majorité pour imposer la cacophonie et l’éloignement de toute légalité.
Le Professeur, séduit par son courage et son abnégation dans la restauration de l’ordre mais tout s’effiloche même quand la victoire semble acquise.
Roman déconcertant, loin des sentiers battus mais affreusement parlant. Ce roman du malheur de la copropriété tient sa force de sa thématique inhabituelle dans le champ littéraire mais très présente dans la vie quotidienne.
Roman réaliste, un grain fataliste, il se fonde sur l’épineuse question de la tyrannie du commun et l’inconscience collective qui met l’individu sain d’esprit en danger.
*Aux Éditions Orion, 2021, 100 pages.