La Société marocaine de médecine d’urgence (SMMU) a plaidé en faveur de l’amélioration de l’exercice de la médecine d’urgence au Maroc et des conditions de travail des opérateurs des urgences.
Dans son Livre blanc publié suite à la tenue de son conseil académique le 15 juin 2020, la SMMU estime que les services d’urgence souffrent de “beaucoup de faiblesses, que ce soit sur le plan architectural, structurel ou organisationnel ainsi qu’au niveau des ressources humaines qualifiées”.
Plusieurs pays développés ont opté pour le développement de la médecine d’urgence en tant que spécialité à part entière, offrant un haut niveau de technicité pour la gestion des situations médicales critiques et des crises sanitaires en tout temps et lieu.
En effet, malgré le plan de relance de ce secteur dont le coup d’envoi a été donné par le Roi Mohamed VI en 2016, les résultats tardent à se concrétiser, relève la Société, notant que le principal problème du secteur est la multiplicité des intervenants publics et privés avec un manque de visibilité à moyen et à long termes.
Beaucoup de moyens logistiques ont été mis à disposition par le ministère de tutelle, mais le facteur humain a toujours été omis des politiques de restructuration de ce domaine vital.
“Il est urgent de réformer en profondeur l’organisation des soins dans nos services d’urgence et de donner à chacun les moyens d’accomplir une permanence des soins de qualité”, recommande la SMMU, précisant que l’acteur humain (urgentologues, urgentistes, infirmiers urgentistes, aides-soignants…) doit rester au cœur des préoccupations dans tout projet de réforme intéressant les urgences, en lui offrant la formation académique adaptée et les outils nécessaires pour exercer ses compétences.
Le patient doit être acteur de sa prise en charge et il est indispensable pour cela qu’il puisse bénéficier d’une réelle information et éducation à la santé et au système de soins, conclut-on.