Un nouveau projet de taxe européenne sur les transactions financières (TTF) a été transmis à neuf capitales par le gouvernement allemand, qui espère une décision rapide sur ce sujet en souffrance depuis plusieurs années. Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a soumis "une proposition finale" pour taxer à hauteur de 0,2% les achats d'actions d'entreprises dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d'euros, a expliqué le ministère mardi.
Dix pays -- Allemagne, France, Belgique, Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Autriche, Slovaquie, Slovénie -- font partie d'une coopération rapprochée sur le sujet et discutent depuis des années mais le projet est au point mort. "Nous sommes pour la première fois depuis 2011 dans une position qui nous permet d'atteindre un accord dans le cadre de la coopération rapprochée", affirme M. Scholz dans une lettre à ses homologues, selon l'AFP.
Il espère que la procédure législative européenne pourra être "finalisée rapidement". Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a "salué la proposition", résultat selon lui d'un "travail étroit avec la France".
"Nous allons examiner le texte en détail pour garantir que l'accord final soit aussi ambitieux que la taxe française déjà en place", a-t-il déclaré. "C'est une bonne base pour clôturer ce dossier dans les plus brefs délais", relate la même source.
La taxe proposée par Berlin ne concernerait pas les obligations et produits financiers dérivés. Et un certain nombre d'opérations pourraient en être exemptées, notamment les entrées en Bourse ou les fonds de retraites.
Avec AFP