La Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) à Rabat a abrité, jeudi 26 février, la cérémonie de lancement de la 7ème édition de la rentrée littéraire, une fête culturelle sans cesse renouvelée qui met à l'honneur le livre marocain.
L'occasion rêvée pour les auteurs de rencontrer leurs lecteurs et aussi de découvrir les toutes dernières parutions. C'est d'ailleurs l'avis du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaïd pour qui le démarrage de la rentrée littéraire est un événement culturel par excellence, soulignant que la littérature, un élément important de la culture marocaine, a toujours bénéficié d'une haute sollicitude toute particulière du Roi Mohammed VI comme en témoignent les Hautes Orientations Royales en faveur de la promotion de l'activité culturelle.
Relevant l'existence de nombreux défis posés dans le domaine de l'édition qui ne favorisent guère sa réelle promotion et sa véritable place au sein de la société, il a indiqué, à ce propos, que son département envisage d'éditer plus de 300 livres d'auteurs marocains et de construire de nouvelles bibliothèques publiques, outre des librairies dans toutes les régions du Royaume et ce, dans le but de démocratiser l'accès au livre et à la culture, surtout pour les jeunes générations.
Il a aussi mis en avant l'importance de la contribution des professionnels du livre à travers une convention qui unifiera leurs efforts en faveur de la promotion du livre, sa large diffusion et aussi l'augmentation des ventes, outre la médiatisation du livre marocain et le rayonnement de la culture marocaine dans le monde, notant sur ce registre que de nombreux et prestigieux salons du livre internationaux affichent l'intention de programmer le Maroc comme invité d'honneur dans leurs manifestations.
Le ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication a fait savoir, à ce propos, que le Maroc sera présent avec force au Salon du Livre Africain, prévu mi-mars à Paris tout comme dans les salons de Bruxelles et de Genève, ce qui prouve, à ses yeux, l'excellence de la création littéraire marocaine.
Et d'annoncer le projet de création d'un nouveau prix littéraire, fruit d'un partenariat avec le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication et la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC).
Par ailleurs, le ministre a tenu à préciser que la délocalisation à Rabat du SIEL (Salon international de l'édition et du livre de Casablanca) a été dictée par des considérations logistiques, annonçant que la réflexion porte aujourd'hui sur la création d'un salon international du livre de jeunesse ainsi qu'un salon national du livre à Casablanca, outre le projet de multiplication des salons régionaux pour englober toutes les régions du Royaume.
Pour sa part, le président de l'Union professionnelle des éditeurs du Maroc (UPEM) et Directeur des éditions de la Croisée des chemins, Abdelkader Retnani, a fait savoir qu'il a été décidé d'organiser, cette année à Rabat, la cérémonie de démarrage de la rentrée littéraire, habituellement tenue à Casablanca, formant le vœu que la prochaine édition soit organisée dans une autre ville marocaine dans une démarche d'alternance.
Dans une déclaration à la presse, il a indiqué que cette 7ème édition de Rabat sera marquée par la participation d'environ 200 auteurs, éditeurs et libraires qui présenteront aux lecteurs les œuvres de l'année écoulée.
Tout en déplorant les fâcheuses incidences de l'épidémie du Covid-19 sur le secteur de l'édition, il a cependant assuré que les éditeurs se sont malgré tout montrés résilients, se disant optimiste quant à l'avenir du livre au Maroc grâce à la mutualisation des efforts de l'ensemble des acteurs.
Ce vieux routier de l'édition n'a pas manqué, enfin, de saluer tous les éditeurs, auteurs, partenaires et autres institutions pour leur intérêt en faveur du livre, le meilleur ami de l'homme, et aussi leur accompagnement de la rentrée littéraire depuis sa première édition, incitant à plus de création.
Autre intervenant, Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME), qui s'est dit reconnaissant et admiratif de l'engagement des éditeurs marocains.
«Être éditeur aujourd'hui au Maroc, c'est faire preuve de courage et de citoyenneté. Je suis très admiratif de tous ceux et celles qui militent pour le livre», a-t-il dit, avant d'indiquer que le CCME a édité l'année dernière 20 livres en langue arabe et française dont certains ont été co-édités avec des maisons d'édition marocaines, en attendant d'autres publications à l'avenir.
De même, le directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Mohamed Ferrane, a affirmé que cette 7ème édition de la rentrée littéraire qui s'inscrit dans le cadre de la promotion et la diffusion du livre, met en présence les éditeurs, les auteurs et les lecteurs autour des livres parus l'année dernière et qui seront dans toutes les librairies du Royaume.
Et de conclure en soulignant que la rentrée littéraire est une véritable fête culturelle qui met le livre à l'honneur et à portée de main des lecteurs, contribuant ainsi à la promotion de l'édition dans le pays.