Ils ont notamment salué la création du «Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat».
Le projet de loi de finances (PLF 2020) est «réaliste» et reflète les engagements «majeurs» contenus dans le programme gouvernemental, notamment en ce qui concerne le volet social, ont affirmé, mardi, les groupes parlementaires de la majorité gouvernementale à la Chambre des représentants.
Ainsi, lors de l'examen général du PLF à la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, le président du groupe Justice et du Développement, Mustafa Ibrahimi, a souligné que parmi les priorités du projet figurent la poursuite de l’appui aux politiques publiques, la dynamisation de l’investissement et la promotion des entreprises, afin d’accélérer la croissance et de créer des postes d’emploi, ainsi que la poursuite des grandes réformes.
Ibrahimi a fait savoir que exécutif a alloué plus de 11 milliards de dirhams (MMDH) au dialogue social, ce qui témoigne de sa volonté de soutenir le pouvoir d'achat des catégories vulnérables et de la classe moyenne.
Un bémol cependant : Le président du groupe PJD estime que le montant total de 9,6 MMDH alloué par le gouvernement pour la mise en œuvre de la régionalisation avancée n’est «pas suffisant». Il a insisté sur la nécessité de parachever l’arsenal juridique en la matière et de mettre en place un cadre juridique et institutionnel garantissant la convergence entre les différents programmes et intervenants dans le développement régional.
De même, il a mis l’accent sur certains indicateurs financiers et économiques importants dans le PLF 2020, à savoir l'amélioration du classement du Maroc dans le Doing business, appelant à hâter la mise en place de mécanismes permettant d'intégrer le secteur bancaire dans le système de développement direct en améliorant les conditions de financement de l'économie par le biais de mesures incitatives et innovatrices dédiées au financement de projets et la promotion d’investissements nationaux et internationaux.
Abderrahman Blila, membre du groupe du Rassemblement constitutionnel, a indiqué que le PLF comporte de nombreux points forts, notamment le maintien des équilibres financiers et les dispositions prévues dans la loi organique des finances relatives aux recettes et dépenses.
Blila a indiqué que l'un des points forts de ce projet figure la création du compte d’affectation spéciale intitulé "Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat" doté de 6 milliards de dirhams (MMDH) sur une durée de 3 ans, et ce, dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat, Bank Al-Maghrib et le Groupement professionnel des banques du Maroc.
Il sera principalement destiné à soutenir les jeunes diplômés en leur facilitant l'accès aux prêts bancaires pour financer leurs projets, à appuyer les petites et moyennes entreprises opérant dans le domaine de l'export, notamment vers l'Afrique, et à permettre une meilleure intégration professionnelle et économique des travailleurs du secteur informel, a-t-il précisé.
De son côté, le président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, Chakrane Amam, a mis en exergue les importantes mutations que connait le Royaume et l’importance de la confiance pour préserver les acquis et poursuivre la cadence du développement.
Pour Hakima Belkassaoui du groupe Haraki, elle a qualifié de «réaliste» le PLF 2020, faisant savoir que la question de la dette publique est principalement liée aux efforts soutenus déployés dans le domaine de l'investissement.
S'agissant du Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat, elle a jugé nécessaire de mieux le gérer et d’opter pour les projets qui sont de nature à impulser le développement.