La Première ministre britannique Theresa May quitte vendredi la tête du Parti conservateur, ouvrant officiellement la course à sa succession qui désignera celui qui aura la lourde tâche de mettre en œuvre le Brexit.
Après sa démission de la tête des Tories, qui ne devait donner lieu à aucun événement officiel vendredi, Theresa May restera en fonctions jusqu'à la désignation de son successeur par les conservateurs, d'ici la fin juillet.
Au Royaume-Uni, le poste de Premier ministre échoit de droit au chef du parti qui réunit une majorité au Parlement. Au cours des prochaines semaines, Theresa May «continuera à travailler pour les gens de ce pays. Quant au Brexit, la Première ministre a indiqué que ce ne serait pas à elle de faire avancer ce processus, mais à son successeur», a relevé jeudi son porte-parole.
Le prochain chef de l'exécutif britannique devra donc remettre le Brexit sur les rails, soit en renégociant un nouvel accord avec Bruxelles, soit en optant pour une sortie sans accord, deux scénarios qui sont d'ores et déjà au cœur de la course à sa succession.
Theresa May avait pris les rênes de l'exécutif en juillet 2016, peu après que les Britanniques eurent voté à 52% en faveur de la sortie de l'Union européenne (UE) lors du référendum du 23 juin. Il lui incombait alors de détricoter plus de quarante ans de liens avec l'UE, mais aussi de rallier les Britanniques derrière une vision du Brexit susceptible de combler le fossé entre partisans et opposants de ce divorce historique, le premier vécu du club européen. Mais elle n'a pas su relever le défi. L'accord qu'elle a conclu en novembre avec Bruxelles, après de longs mois de négociations et qui était censé organiser une sortie en douceur de l'UE, a été rejeté à trois reprises par les députés britanniques, autant de défaites «humiliantes».