Jihad Azour (photo), Directeur du département «Moyen-Orient et Asie Centrale» du Fonds Monétaire International (FMI), était hier à Rabat pour évoquer les perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Le responsable a notamment abordé la question de la migration graduelle du dirham vers plus de flexibilité, qui a fait l’objet d’un report de dernière minute en juillet dernier. Selon J. Azour, «le Maroc est prêt. Nous avons aidé le Royaume pour les préparatifs, et le cadre macro-économique du Royaume, ainsi que les réformes, qui ont été entreprises ont permis de renforcer la stabilité financière du pays».
Toutefois rappelle-t-il, la décision du timing et de l’approche de cette réforme reste une décision qui relève du gouvernement. «C’est une décision souveraine» a-t-il martelé à plusieurs reprises.
Le responsable du FMI n’a pas manqué d’ailleurs de souligner que les réformes adoptées en matière de régime de change par la Tunisie puis l’Egypte commençaient à produire des effets encourageants sur les économies des deux pays.
Chose qui préoccupe déjà Abdellatif Jouahri. En septembre dernier, le Wali de la Bank Al-Maghrib avait en effet confié à certains journalistes que Tunisie et Egypte, deux concurrents économiques du Maroc dans la région, avaient pris de l’avance sur le Maroc en matière de régime de change, et qu’il ne fallait pas trainer pour engager la migration vers plus de flexibilité de notre monnaie. «Plus on attend, plus le retard sera difficile à rattraper», avait-il alerté.