Le projet de Loi de Finances 2017 a suscité un débat houleux au sein de la commission des finances et du développement économique à la Chambre des Représentants. Les représentants de la majorité y voient une continuité des grandes réformes engagées par le Maroc, tandis que ceux de l’opposition appellent à une refonte de ce projet de manière à assurer sa conformité avec la conjoncture actuelle.
Les groupes de la majorité ont ainsi souligné que le PLF2017 s'inscrit en concordance avec les priorités du programme gouvernemental et dans le prolongement des grandes réformes engagées par le Royaume pour renforcer le développement, à travers notamment l'instauration de l'équilibre entre les différentes couches sociales, la réduction du taux de chômage et la promotion de l'économie.
Pour eux, le PLF2017 qui s'inscrit dans la continuité des efforts législatifs entrepris par le précédent gouvernement, a été élaboré sur la base des réalisations entreprises par le Royaume, notamment en ce qui concerne la libéralisation de la finance publique et la réforme économique.
La majorité a ainsi estimé que le projet de loi de finances 2017 constitue le prélude pour la mise en œuvre effective du plan d'accélération industrielle, appelant à accélérer les discussions de ce projet en vue de préserver les acquis réalisés par le Maroc sur le plan macro-économique.
Pour leur part, les groupes de l'opposition ont pointé du doigt la conjoncture dans laquelle a été élaboré ce projet de loi de finances ainsi que la formation d'un nouveau exécutif avec des formations partisanes qui n'ont pas participé à son élaboration. Ils appellent à revoir les prévisions de ce projet de manière à les rendre compatibles avec la conjoncture politique et économique actuelle, notamment le taux de croissance.
Ils ont ainsi mis l'accent sur la nécessité de se focaliser sur les réformes notamment la mise en œuvre de la régionalisation avancée, la création de postes d'emploi, l’absorption du chômage et l'amélioration de l'enseignement et des prestations de santé, outre la consécration de la gouvernance territoriale, l'encouragement de l'investissement, la lutte contre la corruption et la révision des salaires.
Les groupes de l'opposition ont aussi estimé que le PLF2017 n'alloue pas de fonds conséquents au secteur de la santé et n'envisage pas de mesures concrètes pour améliorer la situation de la classe moyenne.
Pour ce qui est de la Caisse de compensation, ils ont appelé au retrait des subventions de certains produits, à destiner ces subventions directement aux personnes nécessiteuses et à la réforme des retraites et du système fiscal.