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Banques participatives: de nouveaux contrats en cours d'approbation

Banques participatives: de nouveaux contrats en cours d'approbation

Abdessamad Issami, président du Directoire de Umnia Bank, fait le point sur l’activité de la banque en 2021 et nous parle des nouveautés du marché participatif, des évolutions réglementaires et des solutions attendues sur le volet du refinancement.

Propos recueillis par Y. Seddik

Finances News Hebdo : Tout d'abord, pouvez-vous nous faire le point sur votre activité en 2021 ?

Abdessamad Issami : 2021 a été une année difficile où nous n'avions opéré que près de huit mois. La progression du financement du secteur s’est chiffré à près de 40% à fin novembre et celle des ressources à près de 35% pendant la même période. Conséquence, 2021 est une année qui a connu des boosters pour le financement immobilier grâce aux taux réduits des droits d'enregistrement prolongés à fin juin 2021.

Les ventes automobiles ont fortement rebondi après une année 2020 marquée par la pandémie et qui a connu des perturbations sur le dernier trimestre, notamment en termes de disponibilité de stock de voitures.

finalisation de la mise en place du cadre légal et réglementaire du Takaful, qui a permis le démarrage effectif de cette activité courant 2022 après l'octroi d'agrément à des compagnies par l'ACAPS. De nouveaux contrats ont été soumis par les banques participatives à l'approbation pour enrichir leur offre. Il s'agit de Mourabaha Service et Moucharaka Moutanakissa.

Umnia bank a poursuivi son développement par l’extension de son réseau qui a atteint 46 agences pour couvrir l'intégralité des régions administratives du pays; le renforcement de notre orientation digitale avec l'enrichissement de notre offre banque à distance avec de nouvelles fonctionnalités, telles que le paiement de factures et de la vignette; le lancement de la plateforme E-learning, qui a permis de continuer la formation de nos équipes malgré les contraintes de déplacement induites par la pandémie; le lancement du financement des voitures d'occasion et du financement des entreprises aussi bien pour le cycle d'investissement que celui d'exploitation.

F.N.H. : Comment votre réseau d'agences a-t-il évolué depuis le démarrage de vos activités ?

A. I. : Nous sommes passés de 38 agences fin 2020 à 46, avec la couverture de l'ensemble des régions administratives du pays. Cela a permis ainsi à Umnia Bank de servir sa clientèle dans de nouvelles villes telles que Safi, Errachidia, Azrou, Berkane, Taza, Berrechid, Ouarzazate, Fkih Bensalah.

F.N.H. : Comment arrivez-vous aujourd'hui à gérer votre refinancement ? Les tensions au niveau des liquidités persistent -elles ?

A. I. : Le recours au contrat de la Wakala Istithmar est le seul contrat permis par le Conseil supérieur des Oulémas (CSO) à ce jour. Ce mécanisme de refinancement autorise une mise à disposition de fonds par nos maisons-mères avec un adossement à notre portefeuille de financement grâce à un refinancement par BAM. Le contrat Wakala Istithmar, qui a été élargi pour permettre aux personnes morales de servir les banques participatives, n'a pas à ce jour été adopté par les institutionnels.

La mise à jour de la loi sur les OPCVM va permettre d'intégrer aussi bien les dépôts d'investissement que la Wakala Istithmar dans l'univers des produits investissables par ces opérateurs du marché financier. Par ailleurs, une étude sur la collecte des dépôts par les banques participatives est en cours de lancement avec l'appui de BAM. Toutes ces actions auraient permis de résorber le déficit de liquidités qui s'est creusé à fin novembre à 6,1 milliards de DH contre 4,2 milliards de DH à fin décembre 2020.

F.N.H. : Le paysage de la finance participative sera bientôt complété par le déploiement du Takaful. Pensez-vous que son démarrage aura des impacts sur les financements ?

A. I. : Le Takaful permettra d'abord de couvrir les clients qui ont contracté des financements depuis le démarrage de la banque participative. Dès sa mise en place, les clients en financement participatif pourront bénéficier de la couverture décès invalidité comme celle pratiquée dans le conventionnel. Nous n'avons pas mené à notre niveau d'études qui confortent un recours plus important de clients pour le financement participatif. Mais ceux qui le solliciteraient seront satisfaits dès le déploiement du Takaful.

F.N.H. : Quelles sont vos ambitions/ perspectives à moyen terme ?

A. I. : Continuer à servir avec les confrères le segment des ménages et des entreprises marocains qui, pour satisfaire leurs besoins de financement ou d'épargne, approchent la banque participative. Cette ambition nécessite d'élargir notre offre produits pour faire face aux besoins de notre clientèle. Le problème du refinancement des banques participatives causé par l’insuffisance de liquidités entre la distribution de crédit et la collecte de dépôts nécessite la mise en place de contrats pour y remédier

 

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