Le système d’information, considéré comme un actif immatériel de l’entreprise, facilite les procédures de gestion quotidienne pour l’atteinte des objectifs.
Dans un contexte marqué par des économies mondiales de plus en plus connectées et dématérialisées, il est clair que le système d’information (SI), qui n’est autre que l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection des informations utiles, revêt un sens autrement plus important pour les très petites et moyennes entreprises (TPME).
«Le système d’information, jadis considéré comme un centre de coût, constitue aujourd’hui un véritable levier de développement des entreprises», assure Mohamed Saad, président de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (Ausim). Notons d’emblée que l’intérêt du SI, qui intègre des programmes ou progiciels informatiques, réside dans sa propension à faciliter les procédures de gestion quotidienne des entreprises pour l’atteinte des objectifs (facturation, recouvrement, production, maintenance, etc.). Par ailleurs, la digitalisation croissante, comme en témoigne le foisonnement d’applications mobiles, permet aux entreprises d’améliorer la relation clientèle. Si le SI est considéré comme faisant partie de l’actif immatériel de l’entreprise, sa gestion génère des coûts. D’où le récurrent débat portant sur son externalisation ou la gestion en interne.
«Il faut savoir que la construction d’un data center est très capitaliste (10.000 euros/ m2). D’où l’impératif de bien analyser le retour sur investissement d’une gestion en interne», souligne le président de l’Ausim. Et d’ajouter : «Il est plus opportun de recourir à un prestataire externe si ce dernier assure le même service à un coût plus compétitif que celui induit par la gestion interne». En définitive, même s’il s’avère que les TPME marocaines sont plus agiles que les grandes structures pour adopter la technologie, il n’en demeure pas moins qu’elles n’ont pas encore suffisamment développé la culture de recourir à de nouveaux outils technologiques, susceptibles d’améliorer leur SI.
Par M. Diao
Paroles de pro :
Mohamed Saad, président de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc
Au-delà de la centralité du SI pour l’activité des entreprises, la présence sur le web permet d’accroître les chances de recruter davantage de clients au Maroc et à l’étranger.
Aujourd’hui, près de 2 milliards et demi de personnes ont accès à Internet. Ce chiffre sera de 5 milliards en 2020 et 7 milliards en 2030, avec le projet Loon de Google. Ce dernier a l’ambition de développer l’accès à l’Internet dans les zones les plus reculées de la planète. Au regard de ce qui précède, force est de reconnaître que le SI est davantage un levier de développement qu’un centre de coût. Au même titre que les ressources humaines, cet outil permet à l’entreprise d’atteindre ses objectifs. Cela dit, à l’échelle nationale, plusieurs efforts ont été déployés par les professionnels et les acteurs publics afin de conscientiser les TPME sur les multiples avantages de se doter d’un SI performant. Il y a lieu de citer la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi), Maroc PME, Microsoft et l’Ausim.
>> Infos pratiques : 4ème édition des contrats de croissance à l’export
En vue de promouvoir les exportations des entreprises et des coopératives, le ministère délégué chargé du Commerce extérieur a lancé la 4ème édition des contrats de croissance à l’export qui relève du Programme national d’accompagnement à l’Export. Il convient d’emblée de faire remarquer que les entités éligibles souhaitant bénéficier de ce programme avaient jusqu’au 30 décembre 2016 pour déposer leurs dossiers de candidature. Pour rappel, les contrats de croissance qui ne concerneront pas moins de 100 entreprises et coopératives, se dérouleront sur un horizon temporel de 3 années. En cela, le ministère de tutelle prend en charge les actions de marketing et de commercialisation à destination des marchés étrangers. Dans le même ordre d’idées, les contrats de croissance à l’export ont plusieurs objectifs, dont celui de renforcer le positionnement des entreprises/ coopératives exportatrices sur les marchés ciblés et la conversion des entités exportatrices occasionnelles en entreprises exportatrices professionnelles et régulières.