Sabah Zemmama, présidente de l’Association Anaïs, nous fait part des enjeux de ce partenariat avec Atlanta.
- Sabah Zemmama : Il représente énormément. Ce n’est pas uniquement une aide matérielle, mais également un soutien moral et une responsabilité sociale et civile. C’est également une manière de dire que dans notre société ,il y a beaucoup d’enfants handicapés auxquels il faut penser.
Pour nous, ce ne sont pas les dirhams que nous allons récolter qui importent le plus, mais la place que peut occuper l'handicapé dans la société.
- F. N. H. : Vous venez de lancer le premier centre pilote au Maroc pour la formation et l’éducation des enfants handicapés mentaux. Prévoyez-vous d’étendre ce projet à tout le territoire ?
- S. Z. : C’est ce que nous souhaitons faire. Cela dépendra des moyens. Il faut dire que nous avons un grand déficit en matière d’infrastructure pour accueillir ces enfants. Pour exemple, le centre pilote de Casablanca reste insuffisant puisque nous recensons plus de 68.000 personnes handicapées mentales dans le pays.
- F. N. H. : Quel a été le coût d’investissement de ce centre ? Et par qui ?
- S. Z. : Nous n’avons pas encore terminé, mais nous en sommes à peu près à 12 MDH. Il est financé à 70% par la solidarité des particuliers, des entreprises, par l’organisation de kermesses, de campagnes et d’actions spécifiques pour récolter les fonds.
Les 30% restants, soit 4 MDH, ont été financés par l’INDH.
- F. N. H. : Quels sont les obstacles majeurs que vous rencontrez pour l’insertion de ces personnes dans le milieu professionnel ?
- S. Z. : La plus grosse contrainte, avant l’insertion de ces handicapés, est leur formation. Il faut les former pour pouvoir les intégrer. Donc, l’enjeu est de pouvoir offrir cette prise en charge qui est aujourd’hui infime et insuffisante par rapport à la demande.
- F. N. H. : Quel est le message que vous voudriez véhiculer à travers ce partenariat avec Atlanta ?
- S. Z. : Le message que je voudrais transmettre aux femmes est qu’en contractant l’assurance «Auto-Sayidati», elles vont contribuer à une action sociale en faveur des handicapés mentaux.
L’Association Anaïs a commencé avec très peu de moyens et aujourd’hui nous disposons de 6 MDH de budget d’exploitation, et ce grâce à la générosité des entreprises et des particuliers.
Propos recueillis par L. B.