Start-up: bon cru pour l’incubateur Dare.Inc

Start-up: bon cru pour l’incubateur Dare.Inc

À travers son incubateur Dare.Inc, MCISE a accompagné plus de 200 entreprises durant 2020.

 

Par B. Chaou

 

Malgré la crise de 2020, l’accompagnateur de start-up MCISE (Centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social) a réalisé une bonne performance à travers son incubateur Dare. Inc. Pour rappel, ce dernier vise à soutenir des start-up à fort impact économique, social ou environnemental, et renforcer le flux des start-up au sein du marché national.

Dare Inc. combine plusieurs autres programmes, notamment, IFA, 1000 Fikra, SHIFT, Programme de renforcement des capacités digitales pour les coopératives, ou encore Orange Corners Morocco. Selon l’incubateur, ce ne sont pas moins de 309 entrepreneurs qui ont été accompagnés par Dare.Inc, et ont ainsi pu bénéficier de 752 sessions de coaching individuel, 1.235 sessions de coaching en groupe et 2.819 ateliers théoriques et pratiques, leur permettant d'évoluer dans le monde de l’entrepreneuriat et d’acquérir des compétences techniques et humaines nécessaires au développement de leurs projets.

Au total, 231 entreprises ont pu être suivies et accompagnées dans 33 villes du Maroc et 15 pays africains, dont l’Algérie, la Tunisie, le Sénégal, le Bénin, la RDC, la Côte d’Ivoire et le Mali. Elles ont réussi à générer plus de 11 millions de dirhams de chiffres d’affaires durant la période d’incubation.

«95% de ce chiffre d’affaires généré provient de projets marocains. Et les 309 bénéficiaires du programme, dont 40% sont des femmes, ont généré plus de 400 sources de revenus», indique Adnane Addioui, président du MCISE. À noter que ces start-up ont bénéficié du soutien de différents partenaires du programme d’incubation, dont le PNUD Maroc, la Heinrich Böll Stiftung Rabat, l’Agence universitaire francophone (AUF), Afriquia, la Caisse centrale de garantie (CCG) et l’Ambassade des Pays-Bas au Maroc.

Le digital, outil de réussite

Par ailleurs, ces réalisations ont été rendues possibles grâce au renforcement de l’outil digital et la capacité, tant de l’incubateur que des porteurs de projets, à montrer une forte agilité en matière d’organisation de travail face aux différentes difficultés sanitaires.

«La méthodologie d'accompagnement s’est enrichie avec le digital, ce qui a permis d'élargir notre impact dans les 12 régions du Maroc, et ce qui a aussi renforcé la mobilisation des entrepreneurs autour d’un mindset ‘think out of the box’ face à la crise», note Addioui. 

Et d’ajouter que «nous avons pu développer des projets ‘Covid-Proof’, autrement dit des start-up qui ont pu adapter leur business model et développer leur chaîne de valeur afin de rester opérationnels sous les contraintes des mesures de confinement et des restrictions de déplacement».

 

2 questions à Adnane Addioui, président du MCISE

«Nous voulons poursuivre la dynamique entamée courant et post-covid»

 

Finances News Hebdo : Vous attendiez-vous, à l'aune de la crise, à atteindre les réalisations publiées pour l'année 2020 ? 

Adnane Addioui : Sincèrement, comme la totalité des secteurs, nous n’avions aucune visibilité quant à l’impact de la crise sanitaire sur nos activités. Toutefois, notre travail ayant toujours reposé sur la méthode agile (télétravail pour les collaborateur-ices qui le souhaitent et process souples), nous a permis de nous adapter avec sérénité à la situation du confinement.  Nous avons donc rapidement pu adapter nos méthodes et nos outils de travail en accélérant la digitalisation de nos activités, afin de continuer à honorer nos engagements envers nos partenaires et nos parties prenantes : entrepreneur-e-s, porteurse-s de projets et associations.

 

F.N.H. : Quels sont vos futurs challenges et projets s'agissant de l’incubateur Dare.Inc ? 

A. A. : Le paysage de l’entrepreneuriat social au Maroc se développe de plus en plus, avec la prise de conscience des jeunes et des institutions de l’importance de la création de valeur qui répond à des problématiques sociales au sein de leur communauté. Dans ce contexte, notre objectif est de réaliser une montée en puissance dans la dynamique entamée courant et post-covid, avec l’ambition d’inclure davantage de secteurs d’activité et d'intégrer les start-up qui ont besoin d’accélération postcréation, sachant que les projets actuellement accompagnés sont majoritairement en Early Stage. Notre présence en Afrique est encore timide, mais nous projetons de tripler cette année 2021, dans un premier temps, le nombre de start-up africaines accompagnées et de renforcer l’écosystème entrepreneurial. 

 

 

 

 

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