Dans le monde du pétrole, il y a des signaux qui ne trompent jamais. Ainsi, si les «Sept Sœurs», nom historique donné aux sept plus grandes compagnies mondiales de prospection pétrolière (aujourd’hui uniquement quatre à cause des fusions :
ExxonMobil, British Petroleum, Royal Dutch Shell et Chevron), ne s’intéressent pas à un pays, c’est que soit il ne contient pas de gisements pétroliers importants, soit que le forage, notamment en offshore, est excessivement cher par rapport à la prospection dans des pays où le pétrole est en surface. C’est ce qu’assure un fin connaisseur de ce secteur. Au Maroc, malgré le fort emballement de la presse, mais également de certains responsables novices, provoqué par les annonces de la compagnie londonienne d’exploration pétrolière, Longreach, de chiffres fort enthousiasmants sur les potentiels petrogaziers des zones en offshore atlantiques marocaines de Foum Deraa et Sidi Moussa, les grosses compagnies, elles, sont restées de marbre, craignant une spéculation pour vendre son permis de prospection avec une forte plus-value. D’ailleurs, c’est sans surprise que l’ONHYM est revenu à la charge pour tempérer la «folie» du pétrole qui s’est emparée de certaines personnes. Le communiqué explique que lesdites compagnies ont besoin de procéder au préalable à des travaux d'évaluation plus approfondis avant de pouvoir se livrer à toute déclaration sur des découvertes économiquement rentables.
L’Office a précisé, d’autre part, que ces compagnies ne sont pas encore arrivées au stade des forages pour mieux sonder les véritables potentialités des sols en question, de telles opérations nécessitant de longues périodes de dur labeur s’étalant sur 8 à 12 ans.