L’urgence pour la Confédération marocaine de TPE-PME est l’application de la loi afférente au quota des marchés publics réservés aux TPE-PME.
L’association prône aussi la sanction des mauvais payeurs publics et privés.
Par M.D
Après la publication de la note d’orientation relative au Projet de Loi de Finances 2020 (PLF 2020), les professionnels fédérés au sein de groupements organisés se penchent sur des propositions qui sont à leur avantage et susceptibles d’être intégrées dans le PLF soumis au vote du Parlement.
«Les différentes commissions au sein de la Confédération marocaine de TPE-PME travaillent dans l’optique de faire des propositions qui pourront être prises en compte par le PLF 2020», confie Abdellah El Fergui, président de l’association qui, faudrait-il le rappeler, a organisé fin juillet 2019, une rencontre présidée par le Chef du gouvernement sous le thème :
«TPE, du discours à la réalité».
La Confédération qui entretient d’excellentes relations avec la Caisse centrale de garantie (Voir Paroles de pro), annonce d’ores et déjà que ses principales recommandations pour la Loi de Finances 2020 auront trait, entre autres, à l’application de la disposition juridique relative au quota de 30% du montant des marchés publics réservés aux PME et TPE, aux coopératives et autoentrepreneurs.
La problématique des délais de paiement fournisseur des secteurs publics et privés ainsi que l’amnistie des TPE pour l’octroi de l’attestation de la CNSS seront également des axes-clefs des recommandations.
La Confédération appelle dans ce sens à sanctionner et afficher les mauvais payeurs, qu’ils soient publics et privés.
En outre, la commission du groupement des TPE-PME qui peaufine les propositions du PLF 2020, travaille d’arrache-pied pour faire des suggestions fiscales à l’Exécutif.
«J’exhorte le gouvernement à mettre en place une fiscalité suffisamment attractive, en l’occurrence pour les TPE nouvellement créées. Celles-ci ont besoin d’un sacré coup de pouce», souligne Abdellah El Fergui.
Notons enfin que la proportion que prend le phénomène de la corruption dans les marchés publics constitue une grande source d’inquiétude pour les membres de la Confédération qui s’évertue à régler des dossiers en la matière à l’amiable. ◆
Paroles de pro : Abdellah El Fergui
«La Confédération et la CCG entretiennent d’excellentes relations. Cette entité publique est à l’écoute. Nous sommes régulièrement associés aux évènements nationaux et régionaux organisés par cet établissement de crédit assimilé. Les autres entités publiques dont la mission est d’accompagner les PME et les TPE ont tout intérêt à s’inspirer de la nature des relations existantes entre la CCG et l’écosystème entrepreneurial. A mon avis, ces relations se caractérisent par l’écoute et la proximité. Ceci dit, sur le terrain je constate que la vie des TPE est loin d’être facile, surtout celles qui sont impliquées dans les marchés publics. Plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui contraintes de donner des chèques sans provision pour réaliser les marchés publics. Ce qui est totalement illégal. Hélas, c’est la triste réalité du terrain. Les difficultés des TPE appellent à davantage de pragmatisme pour trouver des solutions adaptées à la réalité du terrain». ■