Digitalisation: Des atouts confirmés

Digitalisation: Des atouts confirmés

Les nouvelles technologies assurent une utilisation rationnelle des ressources.

Elles améliorent sensiblement le rendement et la qualité.

 

Par C. Jaidani

 

Produire plus, dépenser moins et respecter l’environnement, tels sont les défis que veut relever l’agriculture. La technologie est appelée à jouer un rôle clé dans ce domaine, à travers une utilisation rationnelle des ressources hydriques et des intrants afin d’optimiser le rendement des exploitations.

En 2019, les investissements dans la digitalisation agricole ont frôlé les 20 milliards de dollars pour les start-up au niveau mondial, avec une croissance annuelle de plus de 11%. C’est une belle opportunité pour les entreprises marocaines de développer des solutions et des projets innovants et de se positionner dans ce domaine.

En effet, les outils numériques font une percée remarquable dans le secteur et ils sont de plus en plus sollicités au Maroc. «Le digital a prouvé sa pertinence pour le développement agricole. Il permet une promotion de la chaîne de valeur au niveau de la productivité, la traçabilité, la qualité, l’accès aux marchés ou le contrôle sanitaire», souligne Abderrahim Mouhajir, ingénieur agronome.

On note un essor remarquable des solutions et des produits numériques dédiés à l’agriculture, à l’image de l’entreprise Sowit qui a pu déployer des drones au service des exploitants pour réduire les coûts et améliorer les rendements.

Ces appareils permettent de suivre le niveau d’humidité et d’orienter l’irrigation en fonction des besoins des plantes et aussi des données de la météo nationale. Ils permettent aussi de détecter les mauvaises herbes ou les insectes ravageurs et d’intervenir au moment opportun. Ils indiquent par ailleurs avec précision le début pour démarrer les cultures et aussi les récoltes.

«Les exploitations modernes font appel à des solutions et des logiciels pour intervenir dans les parcelles, être conformes à la règlementation, faire le suivi de la certification à l’export ou gérer la maind’œuvre pour les fermes qui disposent d’un effectif important», souligne Mouhajir. 

La formation et le coût, des contraintes majeures
Les nouvelles technologies nécessitent un certain savoir-faire pour être déployées. De nombreux fellahs marocains ont un niveau d’instruction faible, ce qui représente une contrainte majeure. Par ailleurs, les outils numériques ont un coût jugé exorbitant par les agriculteurs. Seules les grandes fermes ont la capacité de s’équiper de tels équipements, qui sont pour la plupart importés. Pour cette raison, il faut développer des technologies au niveau local qui soient plus abordables et adaptées aux spécificités marocaines.

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