Cafés et restaurants : une reprise difficile

Cafés et restaurants : une reprise difficile

Après trois mois d’arrêt d’inactivité, les cafés et les restaurant ont pu rouvrir leurs portes, le 25 juin, aux habitués des terrasses.

Plusieurs appels de détresse ont été lancés par les acteurs du secteur pour des mesures d’aides et un plan de relance pouvant alléger l’impact de la crise sur ces établissements.

Noureddine Harrak, président de l’Association des cafés et des restaurants du Maroc, nous dresse la situation du secteur après la reprise de l’activité.

 

Propos recueillis par C. Abounnaim

 

Finances News Hebdo : Comment jugez-vous la reprise de l’activité des cafés et des restaurants ? Les gérants pourront-ils faire face aux pertes matérielles et financières dues au confinement ?

Noureddine Harrak : Après l’annonce des ministères de la Santé, de l'Intérieur et de l'Industrie concernant la deuxième étape de l'allégement du confinement, la plupart des cafés et restaurants ont repris le travail, mais la situation est compliquée pour la plupart d’entre eux. Plus de 60% des cafés et restaurants n'ont pas atteint 40% du chiffre d’affaires qu'ils réalisaient avant la pandémie, et le reste arrive à générer 60% de leurs revenus d’avant-crise. Aussi, la majorité des propriétaires de cafés et de restaurants a eu beaucoup de mal à reprendre le travail (maintenance des équipements, disponibilité du matériel de travail ...).

Par ailleurs, plusieurs d'entre eux ont également été sommés de payer les loyers impayés dès la reprise de leurs activités. Une véritable crise se profile pour le secteur et le gouvernement doit y faire face, car des milliers de personnes vont se retrouver sans travail.

En tant qu’association nationale, nous avons écrit à toutes les parties concernées, les alertant de la gravité de la situation. Certains ont répondu à notre correspondance et, ce mardi, une réunion a eu lieu avec le wali, Directeur général des collectivités locales. D’autres réunions suivront cette semaine avec divers ministères. Nous espérons trouver une solution aux difficultés du secteur.

 

F.N.H. : Après la reprise de l’activité, quels sont les projets de l’association pour aider le secteur à redevenir porteur comme avant ?

N. H. : Nous avons une vision intégrée de l'avenir du secteur au sein de l'Association nationale des cafés et restaurants du Maroc. Nous avons travaillé sur un projet de loi réglementant le secteur et un projet de loi réglementant le domaine public.

Nous espérons que les autorités répondront favorablement à nos attentes. La réglementation de ce secteur aura une incidence positive sur tout le monde : les secteurs qui lui sont associés, les professionnels et employés ainsi que sur le Trésor public.

Nous sommes sur le point d’achever notre nouvelle structure organisationnelle. Dans les régions du sud où nous étions moins présents, nous avons ouvert des succursales. La réorganisation de la profession, avec une présence sur tout le territoire national, nous permettra inévitablement d’atteindre nos objectifs.

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