Climat des affaires: le Maroc dévoile sa feuille de route stratégique 2023-2026

Climat des affaires: le Maroc dévoile sa feuille de route stratégique 2023-2026

La nouvelle feuille de route repose sur quatre piliers majeurs, dont un concerne l’éthique.

Le secteur bancaire est appelé à jouer son rôle de financeur dans le cadre du Pacte national pour l’investissement.

 

Par Y. Seddik

 

Les travaux de la conférence nationale sur le climat des affaires ont débuté, mercredi à Rabat, sous le thème : «Une nouvelle génération de réformes». Présidée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, cette conférence a pour objectif de mobiliser les acteurs concernés autour de la feuille de route stratégique pour l'amélioration de l'environnement des affaires à l'horizon 2026, mise en place par le gouvernement, en concertation avec les partenaires privés et publics, et orientée vers les chantiers stratégiques du Royaume. Mouhcine Jazouli, ministre chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, a présenté les grandes lignes de cette feuille de route répartie en 4 piliers majeurs (dont un transversal), et englobant 10 chantiers prioritaires.

Selon Jazouli, le premier pilier vise à améliorer les conditions structurelles de l’acte d’investir et d’entreprendre, à travers le renforcement du cadre relatif au droit des affaires, l’optimisation, la digitalisation et la déconcentration des procédures administratives et le renforcement de la coordination et de la veille en matière d’environnement des affaires. Le renforcement de la compétitivité nationale est l’objectif du deuxième pilier. Il s’agit pour les parties prenantes de mobiliser les financements pour une meilleure relance économique, améliorer l’accès aux énergies renouvelables et la décarbonation industrielle, renforcer l’accès au foncier et celui de la compétitivité logistique.

Le troisième pilier concerne le développement d’un environnement propice à l’entrepreneuriat et à l’innovation. Ceci passera notamment par le développement des dispositifs de soutien aux TPME et start-up, la promotion de l’innovation, des activités de R&D et de la culture entrepreneuriale, et enfin le renforcement de l’offre de formation et de la performance du capital humain. Enfin, le pilier transversal a trait au renforcement de l’éthique, de l’intégrité et la prévention de la corruption. Rappelons que le Roi Mohammed VI, dans son discours en octobre dernier, à l'occasion de l'ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, a insisté sur «la nécessité de la mise en œuvre effective de la Charte de déconcentration administrative, la simplification et la digitalisation des procédures, la facilitation de l’accès au foncier et aux énergies vertes, l’appui financier aux porteurs de projets».

Et d’ajouter qu’«afin de renforcer la confiance de ceux qui veulent opérer des investissements productifs dans notre pays, nous appelons à la consolidation des règles de la concurrence loyale, à la mise en œuvre effective des mécanismes de médiation et d’arbitrage pour le règlement des litiges». Dans ce cadre, le Souverain a appelé le gouvernement et les secteurs privé et bancaire à traduire leurs engagements respectifs dans un «Pacte national pour l’investissement». Il s’agit d’un dispositif visant à mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et à créer 500.000 emplois, au cours de la période 2022-2026.

 

Les banques doivent s’y investir

Par ailleurs, Mouhcine Jazouli a tenu à préciser que la rentabilité n’est pas la seule mesure de l’investissement productif. Celui-ci dispose désormais d’une responsabilité économique et sociale. D’où la nécessité d’une alliance forte entre les secteurs public, privé et bancaire. Pour Jazouli, c’est au secteur bancaire de reprendre le relais de l’État dans son rôle de catalyseur de l’investissement et de l’entrepreneuriat. Et de soutenir la création et l’émergence de cette nouvelle génération de battants d’entrepreneurs et d’investisseurs.

Cette conférence réunit plus de 350 personnes, représentant toutes les parties concernées. Elle constitue une occasion de renforcer le dialogue public-privé et réaffirmer l'engagement de l'ensemble des acteurs à faire de l'amélioration de l'acte d'investir et d'entreprendre un levier incontournable pour la relance économique et le développement du Royaume. 

 

 

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