La Direction des études et de la prévision financière (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances, a publié une étude sur le profil de la croissance économique des régions, selon le nouveau découpage administratif en douze régions.
On apprend ainsi que la croissance économique nationale est tirée à hauteur de 62% par quatre régions en moyenne durant la période 2001-2014, comme le montre le graphique ci-dessous. Il s’agit de Casablanca-Settat (24,7%), Rabat-Salé- Kénitra (14,6%), Marrakech-Safi (12,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9%).
Pour la DEPF, il s’avère nécessaire d’améliorer la contribution de certaines régions à la croissance économique nationale. Dans ce sens, l’industrialisation semble un des leviers à promouvoir au niveau régional compte tenu des gaps enregistrés. En effet, mis à part Laâyoune Saguia al Hamra (Valeur ajoutée industrielle représentant 14% du PIB de la région en moyenne durant 2001-2014), Tanger Tétouan Al Hoceima (16%) et Casablanca Settat (37%), les autres régions ont une structure productive faible sur le plan industriel (inférieur à la moyenne nationale (16%).
Certaines régions ont des niveaux d’industrialisation aussi faibles que ceux des pays les moins avancés (10%) et pour lesquels l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD) a fixé comme objectif de doubler la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB de ces pays. Il s’agit, notamment, de Drâa Tafilalet (Valeur ajoutée industrielle représentant 1% du PIB de la région en moyenne durant 2001-2014), de Béni Mellal Khénifra (2%) et de Guelmim Oued Noun (5%).