Le Maroc exerce une fascination sans mesure sur Marcelin Flandrin. Aussi, y vit-il au début du XXème siècle à Casablanca. Il n’a cessé de mitrailler, de recréer, de restituer les lieux, paysages et personnages qui ont captivé son regard de photographe.
Par R.K.H
Jusqu’au 19 mars 2022, la Galerie Banque Populaire rend hommage à son parcours. Mettre en boîte les instants de vies du Maroc d’antan, c’est ce qui faisait courir Flandrin. Ses clichés constituent aujourd’hui de véritables pièces d’archives qui ont été répertoriées dans un fonds éponyme dont la Fondation Banque Populaire a fait l’acquisition en 1994.
Trente photos chargées d’émotion, pétries de générosité, débordantes d’humanité, illustrant la beauté de la jeune femme marocaine, son quotidien et ses apparats traditionnels ont été sélectionnés pour constituer cette exposition délicatement intitulée : Instantanés de vies. Et ce sont, par ailleurs, les tréfonds de leur âme que l’artiste tente de mettre en vive lumière.
Les sujets fixent le visiteur de leur regard où l’on entrevoit – parfois – une lueur d’espoir. Le résultat est saisissant. Et l’on ressort de cette expo viscéralement remué. Les photos sont si justes qu’elles résonnent en nous comme une réminiscence.
«L’on peut enfin restituer une essentielle complétude, et cela notamment grâce à, selon la critique d’art et la passionnante enseignante Syham Weigant, une exposition nécessaire dont nous ne pouvons que souhaiter vivement qu’elle se poursuivre encore ici à la Banque Populaire».