Par Abdelhak Najib, Écrivain-journaliste
La terrible nouvelle est tombée tel un coup de massue. Tellement assommant que nous n’y avons pas cru. Et nous aurions tant aimé que ce ne soit qu’une fake news de plus. Notre ami, Salah Eddine El Ghomari, a été foudroyé d’une crise cardiaque, très jeune, à peine 52 ans. Nous gardons de lui, son sourire rivé aux lèvres, sa bonhomie, sa disponibilité et son sens aigu du professionnalisme dans un métier qui perd de plus en plus de sa crédibilité.
Lui, journaliste consciencieux, déterminé et très appliqué, conjuguait passion et rigueur pour informer, enquêter et apporter l’information la plus fiable possible. Nous regrettons la disparition d’un collègue qui, sur le plan humain, était exemplaire : serviable, toujours le mot fin à la bouche, enclin à la franche rigolade, travaillant sérieusement, mais ne se prenant jamais au sérieux.
Salah Eddine El Ghomari incarnait le journaliste dans ce qu’il a de plus valeureux : il était curieux, puisant ses sujets au cœur de la société, avec un franc-parler qui a fait de lui l’une des figures médiatiques les plus respectées. Durant toute cette période de doute et de peur, occasionnés par la pandémie de la Covid-19, Salah Eddine El Ghomari a été au cœur de la tempête, à chaque instant, enquêtant, suivant l’évolution du virus et donnant des conseils aux citoyens pour se protéger, toujours avec la même ferveur et cette implication si forte.
Sans nul doute, le stress, la pression et un travail sans répit ont joué un grand rôle dans la disparition, trop tôt, d’un journaliste que nous gardons dans nos cœurs.