Abdelhak Najib
Comment détourner les regards de ce qui se passe chez le voisin algérien ? Comment manipuler l’opinion publique algérienne, par temps de crise économique épouvantable dans un pays qui devrait être le pays le plus riche, le plus prospère et le plus stable de toute l’Afrique et le monde arabe. L’Algérie dispose d’une manne pétrolière et gazière lui assurant des recettes en devises qui avoisinent les 200 milliards de dollars, n’est-ce pas ? Comment oser jeter la faute sur les autres parce que nous sommes incapables de diriger une nation autrement que par le bâton et les rafles ? C’est ça tout le drame algérien depuis plusieurs décennies. Plus que ça, la situation a pris des tournures à la fois absurdes, débiles et irrationnelles depuis l’arrivée au pouvoir d’un certain Tebboune, qui exécute à la lettre ce que lui dicte une assemblée de hauts gradés militaires qui ne savent de la gouvernance que la menace et la répression.
Aujourd’hui, depuis que les États-Unis ont reconnu sans ambages la marocanité du Sahara, et depuis que le Maroc a normalisé ses relations avec l’État d’Israël, l’Algérie se répand en accusations à tout-va contre le Maroc allant jusqu’à accuser Rabat d’être l’allume-feu des incendies qui ravagent le territoire algérien et qui ont fait de très nombreuses victimes. Alger, incapable de contenir les flammes, se révèle ainsi sans infrastructures ni moyens aucuns destinés à combattre les feux de forêts. Des incendies laissant les populations mourir en tentant d’éteindre un feu incontrôlable. Pire, elle impute cette catastrophe naturelle, somme toute, très gérable, à un complot entre les services secrets marocains et le Mossad. Alger aurait mieux fait d’investir dans des moyens utiles et des infrastructures afin de combattre les feux au lieu d’investir dans des équipements militaires qui rouillent sous le soleil dans les étendues sableuses du Sud du pays. Voici la situation telle qu’elle devrait être lue pour comprendre les tenants et les aboutissants du conflit qui se nourrit chaque jour de nouvelles brindilles belliqueuses entre Alger et Rabat.
Malgré cette haine envers le Royaume, le Souverain a tendu une main d’amitié aux Algériens, en proposant humainement l’aide du Maroc pour éteindre le feu qui ravage l’Algérie sans oublier de souligner que le temps est venu pour les deux voisins de commencer une nouvelle page dans leurs relations bilatérales pour la construction d’un Maghreb fort, capable de devenir un véritable pôle économique résolument tourné vers le futur, avec raison et pragmatisme. La réponse algérienne a été lamentable, démesurée à tous les niveaux. Escalade dans les propos haineux, acharnement, insultes, attaques de tous genres par des commis à la solde d’Alger, le tout en laissant le pays se consumer sous les flammes sacrifiant des citoyens et des populations entières, plus que jamais livrées à elles-mêmes, dans le je-m’en-foutisme le plus criminel.
C’est ce qui se passe clairement aujourd’hui en Algérie, avec cet élément important qu’il ne faut perdre de vue pour saisir les raisons de cette rage algérienne à l’encontre du Maroc : l’appui inconditionnel et de Madrid et de Paris, deux partenaires privilégiés de Rabat, qui ne voient pas du tout d’un bon œil le déploiement politique, économique et culturel du Maroc non seulement en Afrique, chasse-gardée de la France et de sa politique, ô combien suspecte, dite la Françafrique. Une France qui sait que sans ces pays africains où elle récolte des milliards d’euros, elle serait la 15ème puissance économique mondiale, un retard qu’elle ne peut tolérer livrant une guerre en coulisses au Maroc, par tous les moyens imaginables. Quant à Madrid, les choses sont on ne peut plus claires : un soutien constant à l’Algérie, malgré les crimes de l’armée, les procès qui défilent devant les Commissions européennes et le tribunal pénal international, et un soutien ouvert à une organisation criminelle et terroriste, pointée du doigt par la communauté internationale : le polisario. Un polisario qui a fait son temps et dont la date de péremption a sonné depuis quelques années.
Le topo est clair. D’un côté, un Maroc qui s’affirme sur plusieurs tableaux en prônant une Realpolitik sans failles et une volonté ferme d’aller de l’avant, coûte que coûte. Un Maroc qui a scellé des alliances solides avec les USA, avec la Russie, avec la Chine, avec l’Inde, avec les puissances du Golfe, avec l’Afrique, avec Israël, avec la Turquie et les pays de l’Amérique latine. Une efficacité tous terrains qui trouve son essence dans la vision d’un Roi éclairé, visionnaire et pragmatique.
De l’autre côté, nous avons une Algérie qui va vers l’implosion avec des alliés comme la France et l’Espagne qui misent sur un cheval en fin de parcours. C’est dans ce sens qu’il faut également comprendre les paroles de Sa Majesté le Roi dans son discours du 20 août 2021, quand il dit en substance :
«Le Maroc est visé du fait qu’il est un Etat pleinement constitué depuis plus de douze siècles, outre une histoire amazighe au long cours, et que depuis plus de quatre siècles il est gouverné par une monarchie citoyenne, présidant à la destinée du pays et la façonnant dans une symbiose totale entre le Trône et le peuple.» Avant d’ajouter : «Le Maroc est aussi visé pour sa sécurité et sa stabilité, ces biens particulièrement précieux en ces temps de convulsions et de soubresauts qui agitent le monde.» Une stabilité qui permet au Maroc de se projeter dans le futur avec conviction et les idées bien claires étant donné que le Royaume sait d’où il vient et où il veut aller sous l’impulsion de Mohammed VI qui précise que : Mais à toute chose, malheur est bon : «par leurs menées, les ennemis de notre intégrité territoriale ne font que renforcer la foi et l’engagement déterminé des Marocains à défendre sans relâche la patrie et ses intérêts supérieurs. A ce propos, Nous affirmons être déterminés à maintenir résolument le cap, n’en déplaise aux adversaires agacés et aux envieux consumés par la haine vouée à notre pays.»