Sahara marocain : le triomphe de la constance

Sahara marocain : le triomphe de la constance

«Il y aura désormais un avant et un après 31 octobre 2025». Cette phrase du Roi Mohammed VI, prononcée au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797, scelle la fin d’un long cycle diplomatique et ouvre un chapitre inédit dans l’histoire contemporaine du Maroc.

Pour la première fois depuis un demi-siècle, l’ONU consacre explicitement le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine comme la seule base sérieuse, crédible et réaliste pour parvenir à un règlement politique du différend du Sahara.

Cette résolution marque un tournant majeur. Non seulement elle confirme l’isolement de l’Algérie, longtemps arc-boutée sur une posture idéologique et stérile, mais elle parachève surtout une lente et méthodique recomposition du rapport de force diplomatique en faveur du Maroc. Ce basculement, le Souverain l’a résumé en une formule à la fois sobre et solennelle.

«Après cinquante ans de sacrifices, nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux», a-t-il déclaré. En d’autres termes, le Maroc a gagné non pas par la force, mais par la patience, la persévérance et la cohérence. Ce sont là les trois piliers d’une diplomatie qui, depuis Hassan II jusqu’à Mohammed VI, a su transformer une cause nationale en un consensus international.

La force du Maroc a été de ne jamais confondre communication et conviction. Quand d’autres s’agitaient inutilement dans les fora internationaux, Rabat avançait pas à pas, pays par pays, continent par continent. L’objectif : faire du plan d’autonomie non plus une simple proposition, mais un référentiel diplomatique mondialement reconnu.

C’est maintenant chose faite. Mais cette victoire n’est pas une fin en soi. Elle marque le passage de la légitimité diplomatique à la légitimité du développement. Le défi est désormais de construire un modèle de gouvernance régionale inspiré de la Constitution de 2011 et du modèle de développement lancé en 2015.

Dans les faits, les Provinces du Sud incarnent déjà ce Maroc qui se développe : infrastructures modernes, croissance accélérée, zones franches, ports internationaux et un dynamisme entrepreneurial qui attire capitaux et talents. Reste l’autre versant de cette histoire : l’Algérie. Le voisin de l’Est, jadis sûr de sa puissance, se retrouve aujourd’hui dans une position d’isolement presque tragique.

Membre non permanent du Conseil de sécurité, Alger n’a même pas participé au vote de la résolution. Ce boycott silencieux, sorte de déni diplomatique, illustre l’essoufflement d’un régime prisonnier de sa rhétorique. Depuis un demi-siècle, le pouvoir algérien s’est enfermé dans une posture de gardien des dogmes révolutionnaires, faisant du dossier du Sahara un exutoire politique. A chaque revers international, les mêmes communiqués furibonds, les mêmes discours sur «le droit des peuples» et la même indignation sans effet.

Mais cette fois, la messe est dite : le monde a tranché et l’Algérie se retrouve seule contre tous. C’est dire que la portée du vote du 31 octobre dépasse la seule question saharienne. Elle consacre aussi le leadership régional du Maroc, fruit d’une vision royale claire : associer diplomatie, développement et stabilité. Aujourd’hui, le Sahara marocain n’est plus une question suspendue. C’est une réalité politique, juridique et économique.

 

F. Z Ouriaghli

 

 

 

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