Vendredi 22 mars, le cœur de la Russie a été ensanglanté par un acte de terreur d'une ampleur inouïe revendiquée par Daech; un sombre rappel de la réalité impitoyable du terrorisme. L'attaque dévastatrice qui a frappé le Crocus City Hall à Moscou a laissé derrière elle un lourd tribut : près de 140 vies fauchées, plus de 180 personnes blessées et des familles entières plongées dans l'abîme de la douleur et du deuil.
Ce sinistre événement nous rappelle la cruauté implacable du terrorisme, mais interpelle également sur la série de défaillances qui ont précédé cet acte ignoble : les services de renseignements russes avaient été avertis par les ÉtatsUnis, mais malgré ces alertes, le pire a pu se produire. Pourtant, au lieu de faire face à cette réalité, le président russe Vladimir Poutine a choisi la voie de la diversion et de la désinformation. Plutôt que de reconnaître la menace posée par Daech, il persiste à blâmer l'Ukraine, alimentant ainsi une dangereuse théorie du complot.
Cette obstination à détourner l'attention de l'ennemi réel est non seulement irresponsable, mais elle nuit également aux efforts visant à éradiquer le fléau du terrorisme. Car l'attentat de Moscou révèle de manière poignante le retour sinistre de Daech sur la scène mondiale. Surtout, il révèle les limites des stratégies actuelles de lutte contre le terrorisme et met en lumière la nécessité urgente de mettre en place une approche collective face à cette menace existentielle.
Encore une fois, ce groupe terroriste montre sa capacité à semer la terreur et la destruction. C’est dire qu’aucun pays n'est à l'abri de cette organisation qui s’abreuve insidieusement de la pauvreté, la marginalisation sociale, l'extrémisme religieux et politique, ainsi que des conflits régionaux. Autant de facteurs qui doivent être traités de manière holistique et intégrée.
Dans ce contexte, le Maroc se distingue comme un exemple de détermination et d'engagement dans la lutte contre le terrorisme, quand bien même l’on consent que le risque zéro n’existe pas. Avec le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) en première ligne, le Royaume a démontré sa capacité à être un rempart contre l’extrémisme violent et l’obscurantisme. Pour preuve, depuis sa création en 2015, le BCIJ a démantelé près de 100 cellules terroristes et arrêté plus de 1.500 individus. Mais alors que Daech refait surface… de façon sanglante, les regards se tournent vers Paris, où les Jeux olympiques de 2024 se préparent à illuminer la ville lumière.
Derrière les feux d'artifice et les performances sportives, se profile une autre réalité : les JO de Paris seront bien plus qu'un simple spectacle sportif, ils constitueront un test majeur pour les services de sécurité français, confrontés à la lourde tâche de protéger les athlètes et les spectateurs dans un contexte de menace terroriste persistante.
Par F.Z Ouriaghli