Anfa Park, les stands sont dressés. Sous un beau chapiteau, cohabitent pour quatre jours banques, compagnies d’assurances, institutions financières, sociétés de gestion, sociétés cotées à la Bourse de Casablanca et autres spécialistes de la gestion de patrimoine.
Tous, réunis dans le cadre du Salon de l’Epargne organisé par Finances News Hebdo, ont un même objectif : séduire l’épargnant marocain. Lui, de son côté, observe, réfléchit et surtout, attend qu’on vienne lui parler autrement. Et il n’est pas déçu. Car ce rendez-vous annuel, qui en est à sa troisième édition, n’est plus une curiosité dans le paysage financier marocain. Il est devenu une agora et un espace de réflexion et de transmission, où tout un écosystème vient à la rencontre de son véritable partenaire stratégique : le citoyen-épargnant.
Pas celui qui cache son argent dans les bas de laine, mais celui qu’on cherche à éclairer pour qu’il comprenne, compare, choisisse et participe à l’économie nationale. Ce Salon, disons-le modestement, n’est pas un Salon comme les autres. Il n’a pas été conçu pour vendre, mais pour expliquer. Pour casser les barrières du jargon, faire tomber la peur des marchés financiers et donner au grand public (étudiants, ménages, jeunes actifs, investisseurs…) une clé d’entrée vers un univers perçu comme technique, parfois intimidant, mais souvent méconnu.
Ici, on ne parle pas de capitalisation boursière ou de placement financier comme dans une salle des marchés, on en parle comme on parlerait de patrimoine, d’avenir, de sécurité et de projet de vie. Et c’est précisément cette approche pédagogique qui justifie la présence des institutions financières, mais aussi l’organisation d’un tel événement par Finances News. Un hebdomadaire qui, modestement, s’est imposé comme un médiateur indispensable dans cette aventure. Car l’épargne, avant d’être un acte, est une idée.
Et cette idée, il faut la construire, la diffuser et la rendre accessible. Bref, il faut la rendre familière. Depuis vingt cinq ans, Finances News Hebdo s’efforce de décoder l’économie et les marchés financiers, non pas pour les spécialistes, mais pour les citoyens. Nous avons expliqué les introductions en Bourse quand elles semblaient réservées à une élite, l’OPCVM quand il n’était qu’un sigle obscur ou encore les fintechs quand elles n’étaient encore qu’un concept importé.
Nous avons suivi la naissance de l’éducation financière au Maroc, la montée de la bancarisation ainsi que les efforts de Bank Al-Maghrib et de l’AMMC pour réguler le système bancaire et le marché des capitaux. Et, surtout, nous avons posé les mêmes questions que se posent de nombreux citoyens :
Que faire de mon épargne ? Où la placer ? Comment comprendre ce que me propose ma banque ? Le Salon de l’Epargne est né de cette conviction : l’information ne suffit pas. Il faut aussi un lieu, un format et un dialogue direct. Il fallait un espace où l’on pose des questions simples et sans gêne. Un lieu où l’on découvre que l’épargne n’est pas un sacrifice, mais une stratégie. Et c’est cela le fil de cet événement : il réconcilie les citoyens avec le concept d’épargne, crée un pont entre les institutions et les individus et rappelle que sans épargne, il n’y a pas de financement long.
Par F.Z Ouriaghli