COP 27. RETROUVAILLES ENTRE BON COPAINS

COP 27. RETROUVAILLES ENTRE BON COPAINS

Chefs d’Etat, hommes politiques, acteurs gouvernementaux, opérateurs privés, organisations non-gouvernementales…, tous sont réunis en Egypte depuis le 6 novembre pour parler climat. Jusqu’au 18 novembre, soit pendant 13 jours, il s’agira de débattre, entre autres, des mesures à prendre pour atteindre les objectifs climatiques convenus dans l’Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015 lors de la COP 21 à Paris, et entré en vigueur le 4 novembre 2016. Son objectif : limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel.

Mais 7 ans après ce fameux Accord, où en sommes-nous ? Clairement, nous sommes mal barrés. Un nouveau rapport d'ONU Climat montre que les pays infléchissent certes à la baisse la courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais souligne que ces efforts restent insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius d'ici la fin du siècle. Bien au contraire, estime le rapport, l’on s’acheminerait vers un réchauffement d'environ 2,5 degrés Celsius d'ici la fin du siècle, tandis que les émissions de CO2 devraient augmenter de 10,6% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010.

Les conséquences de la faiblesse des actions pour lutter contre les changements climatiques sont d’ores et déjà visibles : les phénomènes météorologiques extrêmes sont amplifiés et deviennent de plus en plus récurrents partout dans le monde. Cela coûte des vies humaines et des centaines de milliards de dollars de pertes et dommages. Depuis la COP 21 pourtant, les mêmes diagnostics sont posés. Les mêmes alertes sont lancées. Et les mêmes conclusions sont tirées. Sans que cela ne change fondamentalement les choses, faute de volonté politique. Parce que les grandes puissances économiques, soit les plus grands pollueurs, ceux-là qui bombent le torse en prenant toujours plus d’engagements cosmétiques, ne jouent pas le jeu.

Alors, forcément, les pays pauvres, et en développement, eux, tirent la gueule, espérant cependant recevoir l’aide à l’adaptation climatique d’une valeur de 40 milliards de dollars promise par les pays riches aux pays en développement. Au final, l’on se surprend à s’interroger sur le sens de ces COP, tant on a l’impression, depuis 7 ans, d’appuyer sur le bouton «Replay». Car les COP se suivent et se ressemblent, se résumant davantage en des rencontres entre bons copains autour de petitsfours. Conséquence : les climato-sceptiques ricanent, les écoloradicaux montrent les crocs, pendant que la planète se délite… 

 

Par F.Z Ouriaghli

 

 

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