Comme dirait l’autre, à cœur vaillant rien d’impossible. Le Made in Morocco ne se résume pas en un slogan. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Loin s’en faut. Il se concrétise et devient surtout un véritable enjeu de développement. Une nouvelle preuve en a été donnée lundi dernier avec la présentation au Roi du modèle de la voiture du premier constructeur marocain et du prototype d’un véhicule à hydrogène développé par un Marocain.
Deux projets qui consacrent la dimension de plus en plus importante de l’industrie automobile nationale et qui confortent le Royaume dans son choix de promouvoir le label Made in Morocco.
Un choix qui procède d’une forte volonté royale, eu égard aux enseignements tirés de la pandémie liée au covid-19, mais également à l’instabilité de la situation géopolitique internationale qui fragilise gravement les chaînes de valeur mondiales. Bien évidemment, et l’on s’en doute, ces premiers véhicules marocains seront scrupuleusement scrutés.
Les esprits critiques, qui ne se fient qu’à ce qui est produit à l’étranger, s’échineront à relever leurs failles, leurs faiblesses. Mais il faut plutôt voir le verre à moitié plein. Car il s’agit d’un premier pas très important qui vient d’être posé pour le développement d’une industrie automobile locale concurrentielle et moins dépendante de l’étranger.
C’est ce genre d’initiatives, portées par des acteurs nationaux, qu’il faut non seulement encourager et soutenir, mais également dupliquer dans tous les secteurs industriels afin de renforcer notre résilience économique et notre compétitivité dans un environnement international très chahuté où, de plus en plus, tous les pays revoient leur modèle industriel, voire économique.
Le Royaume, de par sa position géographique, sa stabilité politique et la qualité de sa main- d’œuvre peut donc jouer un rôle autrement plus important dans le nouvel ordre économique mondial qui se dessine, en développant notamment, de façon soutenue, la marque Maroc.
Pour autant, le dernier mot revient aux citoyens, puisque le Made in Morocco ne peut vraiment décoller que si les consommateurs y adhèrent. Il faut alors conjuguer deux éléments : un bon rapport qualité/prix, d’un côté, et un patriotisme économique, de l’autre, débarrassé de cette forme de complexe vis-à-vis des produits importés.