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Mobilité durable : La voiture verte n’attire pas

Mobilité durable : La voiture verte n’attire pas

 

Le taux de pénétration au Maroc est de seulement 1,21%.

 

Par C.J

 

Depuis quelques années, le Maroc a conçu une stratégie pour la préservation de l’environnement dont la mobilité durable en est un axe central.

L’idée est de développer le transport en commun afin de le rendre compétitif, moins polluant et attractif. A cet égard, les villes de et de Rabat aspirent à développer un vaste réseau de tramway Casablanca afin d’inciter les gens à bouder les voitures et réduire sensiblement les émissions de CO2. D’autres villes comme Marrakech ont mis en circulation des bus électriques.

Il s’agit aussi d’encourager l’utilisation des voitures peu gourmandes en carbone.

Toutefois, force est de constater que le Maroc reste à la traîne en matière de mobilité durable par rapport à d’autres pays développés. En dépit des différentes mesures lancées, le taux de pénétration de la voiture verte (électrique ou hybride) reste très timide.

«Au niveau fiscal, beaucoup de dispositions ont été prises. Les voitures vertes sont exonérées de la vignette, des droits de douanes ou de taxes de luxe. Mais il faut développer une culture incitant à rouler écolo», souligne Said Mouline, Directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (ADEREE).

 

Stimuler la demande

Si la voiture verte a du mal à percer sur le marché national, c’est parce que la demande demeure limitée. L’offre, elle, s’est bien développée, puisque pratiquement tous les concessionnaires automobiles commercialisent des modèles hybrides ou électriques.

La gamme de voitures vertes existe dans toutes les catégories de voitures, surtout les plus sollicitées comme les citadines, les SUV ou les compactes. Mais, cette technologie nécessite un effort de promotion.

Pour l’instant, les automobilistes marocains restent prudents. Ils n’ont pas une vision claire concernant la fiabilité, le service après-vente ou l’entretien.

Par ailleurs, il faut noter que la faiblesse des infrastructures dédiées aux voitures électriques est l’autre facteur qui retarde le développement de ce genre de véhicules.

Une bonne partie des voitures «écolos» écoulées sur le marché marocain est de type hybride. Les voitures électriques sont le plus souvent déployées pour un usage urbain et un kilométrage quotidien faible, et ce à cause de la faiblesse du réseau des bornes de recharge dans les routes nationales.

«Certes, des étapes ont été franchies d’autres sont en cours. Le processus devrait s’accélérer car cela nécessite d’importants investissements. Il ne s’agit pas d’installer des bornes mais il faut que le réseau électrique puisse les alimenter», explique Mouline.

Concernant le marché des voitures vertes, des concessionnaires automobiles interrogés sur le sujet estiment que le potentiel est là, vu que le volume des ventes est très faible.

«Les voitures vertes représentent un volume de 2.000 unités par an, soit 1,21% du marché total. Mais les perspectives de ce segment sont très prometteuses. Il a enregistré une croissance de plus de 70% en 2019», souligne Majdouline Chafai Alaoui, directrice des marques BMW et MINI chez Smeia.

La question des prix des véhicules est également un frein. Plus de 50% des automobilistes ont un budget d’achat ne dépassant pas 200.000 DH, alors que les voitures électriques ou hybrides démarrent, pour la plupart, à 300.000 DH. 

 

 

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