Véritable locomotive de l’industrie automobile nationale, l’écosystème Renault ne cesse de se développer pour investir de nouveaux segments et séduire de nouveaux équipementiers. L’objectif est de générer de nouveaux investissements, améliorer le taux d’intégration et augmenter le nombre de véhicules produits et exportés.
Par C. Jaidani
Longtemps focalisé sur les voitures à motorisation thermique, l’écosystème Renault s’emploie désormais à s’aligner sur les besoins du marché local, mais surtout international. Ce dernier, changement climatique oblige, s’oriente de plus en plus vers les voitures électriques et hybrides. En effet, la législation européenne a, à travers des incitations fiscales et réglementaires, favorisé ces nouvelles motorisations que sont les véhicules 100% électriques (BEV), hybrides (HEV) et hybrides rechargeables (PHEV).
Cette catégorie séduit de plus en plus les automobilistes et gagne des parts de marché pour atteindre 62,5% à fin septembre 2025. Capitalisant sur le succès de sa gamme Dacia composée de Sandero, Logan, Jogger et Stepway, le groupe Renault a décidé de lancer des véhicules équipés de moteurs électriques et hybrides.
A cet égard, une convention a été signée entre le gouvernement marocain et le groupe, avec de nouveaux objectifs fixés. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a affirmé, à l’issue de la signature de cette convention, que «le Maroc s'impose comme une base industrielle compétitive et décarbonée de premier plan, et inscrit le partenariat exemplaire entre le Royaume et le Groupe Renault dans des perspectives de développement prometteuses et en phase avec l'évolution du secteur. Nous nous réjouissons de ce nouveau plan de développement qui renforce la position marocaine en termes de mobilité durable, ingénierie et recherche et développement».
De son côté, François Provost, Directeur général de Renault Group, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction de la présence de son groupe au Maroc, estimant qu’elle est appelée à se développer davantage avec de nouveaux objectifs encore plus ambitieux.
«Nous sommes fiers de franchir une nouvelle étape dans notre partenariat historique avec le Royaume du Maroc. Cette convention marque un engagement mutuel fort pour le développement durable de l’écosystème industriel. Le Maroc s’affirme plus que jamais comme un pilier stratégique du Groupe, avec le renforcement de sa compétitivité, l’extension de ses capacités de production et l’accueil de nouvelles gammes électrifiées», a indiqué Provost.
En effet, les nouveaux engagements de Renault Group portent sur un sourcing revu à la hausse, devant atteindre 3 milliards d’euros. Pour répondre à cette demande, de nouveaux opérateurs opérant dans de nouvelles filières vont voir le jour, comme celles de la production de batteries et de bornes de recharge. Les équipementiers déjà implantés seront amenés à renforcer leur activité et améliorer leur compétitivité pour répondre aux besoins des donneurs d’ordre.
Il faut rappeler que le groupe Renault dispose actuellement d’une capacité de production de 500.000 véhicules par an. Avec la nouvelle convention signée avec le Royaume, le volume de fabrication sera porté à 750.000 unités à l’horizon 2030, tandis que le taux d’intégration devrait passer de 60% actuellement à 80%. Avec ces réalisations, le Royaume consolidera son rang dans l’univers restreint des grandes nations productrices d’automobiles dans le monde.