L’organisation de la rencontre internationale, placée sous le signe de la mise en place des jalons pour une mobilité durable,

était l’occasion pour la Société nationale des autoroutes du Maroc de mettre en lumière ses multiples efforts pour limiter l’effet du changement climatique sur les infrastructures autoroutières du pays.

Nombreux sont les domaines qui impactent directement ou indirectement l’environnement. Tout en constituant l’un des principaux piliers de l’activité économique mondiale, le secteur des transports s’avère être l’un des premiers émetteurs de gaz à effet de serre. Sa contribution tourne autour de 22%. C’est dans ce contexte marqué par l’engagement résolu du Maroc pour le développement durable, avec la tenue de la COP22 en novembre prochain à Marrakech, que la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM), a organisé récemment une rencontre internationale, sous le thème : «La mise en place des jalons pour une mobilité durable».

«Une telle manifestation a pour but de mobiliser les principaux acteurs afin de donner une place prépondérante à la mobilité durable lors de la COP22», assure Anouar Benazzouz, Directeur général de l’entité publique, qui a à son actif près de 1.800 km de réseau autoroutier. Cette rencontre, rehaussée par la présence du ministre burkinabè des Infrastructures a permis de conscientiser sur les effets du changement climatique sur les infrastructures routières et la nécessité de miser sur la proactivité afin de limiter les dégâts pouvant en résulter. Cela dit, ce forum international était une plate-forme privilégiée pour mettre en relief les multiples efforts déployés par ADM dans le domaine de la protection de l’environnement et de la limitation de l’effet du changement climatique sur les infrastructures autoroutières. En effet, grâce au soutien de plusieurs partenaires (INRA, Coopération allemande GIZ, etc.), l’entité publique qui emploie près de 130.000 personnes, a substantiellement amélioré ses programmes de recherche et développement. Par le truchement de la technique du compactage à sec, ADM a pu économiser près de 4 milliards de m3 d’eau au cours de la réalisation de l’axe autoroutier Skhour-Agadir, zone particulièrement aride. De plus, les hommes d’Anouar Benazzouz s’emploient à valoriser les déchets au bord des autoroutes (3.000 tonnes), tout en misant sur les techniques de génie biologiques pour stabiliser les sols et lutter contre l’érosion, qui met à rude épreuve les infrastructures routières.

Au- delà de ces réalisations, l’intérêt de la rencontre est à chercher dans sa capacité à faire émerger des solutions aux différentes problématiques en matière de mobilité durable. A ce titre, Moncef Ziani, président de la Fédération marocaine du conseil et de l’ingénierie, a plaidé entre autres pour une meilleure prise en compte de l’effet du changement climatique lors de la réalisation des infrastructures. Du côté de la Fédération internationale des routes, on attire l’attention sur l’importance de la planification en la matière.

M. Diao