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Energie : des rendez-vous sportifs au vert

Energie : des rendez-vous sportifs au vert

Les projets d’infrastructures sportives ne se limitent pas aux exigences techniques; ils placent aussi la durabilité environnementale au cœur de leur conception.

A l'approche de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 et de la Coupe du monde 2030, le Maroc affiche son ambition de devenir un modèle en matière d’infrastructures sportives et d’accueil durables, intégrant les énergies renouvelables et des pratiques écoresponsables. Les efforts fournis pour ces deux événements illustrent l’engagement du Royaume à conjuguer modernité et développement durable.

L’un des points forts de la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour accueillir la Coupe du monde de football 2030, inscrit dans le Bid Book «Yalla Vamos», réside dans l’utilisation intensive des énergies renouvelables, avec une ambition de laisser une empreinte écologique positive, pour en faire le Mondial le plus vert de l’histoire.

Le Maroc, grâce à ses projets phares, tels que le complexe solaire Noor à Ouarzazate, et ses parcs éoliens, dont celui de Tarfaya, ainsi que les deux autres pays hôtes ont pu, ensemble, atteindre une part de plus de 40% d’énergies renouvelables dans le mix électrique en 2023. Par ces initiatives, le pays envisage non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de fournir une énergie propre et durable pour les besoins du tournoi.

Une infrastructure sportive respectueuse de l’environnement

Pour accueillir ces événements sportifs de premier plan, le Maroc s’est lancé dans un vaste programme de construction et de rénovation de ses infrastructures. Le plan d’action comprend l’amélioration des stades existants et la construction de nouvelles installations conformes aux standards internationaux. Cependant, ces projets ne se limitent pas aux exigences techniques; ils placent aussi la durabilité environnementale au cœur de leur conception. Des stades de nouvelle génération intégrant des technologies vertes seront édifiés dans plusieurs villes. Celui de Casablanca par exemple, le Grand Stade Hassan II compte recevoir des certifications environnementales de renommée mondiale telles que le LEED Gold. Ces infrastructures, optimisées pour minimiser leur empreinte carbone, sont conçues pour exploiter au maximum les ressources locales en énergie renouvelable.

De nombreuses installations sportives seront ainsi dotées de panneaux photovoltaïques, pour réduire leur dépendance aux sources d’énergie fossiles et exploiter l’ensoleillement généreux dont jouit le pays. L’orientation vers les énergies renouvelables s’inscrit dans la stratégie nationale de transition énergétique, qui vise à atteindre 52% de la capacité électrique installée d’origine renouvelable d’ici 2030. Des partenariats ont été scellés entre des entreprises locales et des acteurs internationaux pour intégrer des solutions technologiques innovantes. Il s’agit des batteries de stockage et des systèmes de gestion énergétique intelligents, qui permettent d’optimiser la consommation en fonction des besoins réels et des conditions climatiques.

Des principes de conception durables

Outre l’intégration des énergies renouvelables, les infrastructures sont également pensées pour minimiser l’impact environnemental à chaque étape de leur cycle de vie. Cela comprend des matériaux de construction durables et locaux tels que le ciment et l’acier verts, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport et à la fabrication des matériaux. Les stades et autres bâtiments sont également conçus selon des principes de bio climatisme, en prenant en compte des éléments naturels tels que la ventilation et la lumière naturelle pour réduire la consommation énergétique.

De plus, le Maroc a fait le choix de renforcer l’accessibilité et les infrastructures de transport en commun autour des sites sportifs pour encourager les spectateurs à privilégier des moyens de transport moins polluants. La construction de lignes de tramway et d’améliorations des réseaux de bus autour des stades principaux est également au programme, tout comme la mise en place de navettes électriques pour réduire la pollution de l’air autour des zones d’affluence ainsi que la dépendance aux véhicules privés.

 

 

 

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