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Aviculture : Le secteur au bord du gouffre

Aviculture : Le secteur au bord du gouffre

Depuis mars 2020, l’activité accuse une baisse de 50% des ventes.

◆ La filière a besoin d’un système de régulation du marché.

 

Le confinement et le recul de la demande ont fortement impacté la filière avicole. L’activité, représentée par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), recense depuis mars 2020 pas moins de 50% de baisse des ventes, à cause du déclin des achats des restaurateurs, des snacks, des hôtels et aussi des ménages du fait de la hausse du chômage. La crise s’est accentuée davantage avec Aïd Al-Adha où la demande des produits avicoles a chuté sensiblement. Avec la période estivale, les vagues de chaleur perturbent également la production et la distribution.

Certains exploitants ont préféré arrêter ou réduire complètement le volume de production en attendant des jours meilleurs. «Nous ne pouvons pas produire dans les conditions actuelles du marché où l’offre excède largement la demande, tirant au passage les prix vers le bas. Parfois, nous sommes même contraints de vendre en dessous du coût de production pour ne pas supporter davantage les frais de l’alimentation et les autres charges», souligne Abdallah Cherki, aviculteur dans la région de Oulad Hriz.

Et d’ajouter : «ce n’est pas la première fois que la filière traverse une crise, mais cette fois les proportions sont insupportables». Rien ne présage que la situation va s’améliorer dans les semaines ou les mois à venir, puisque les activités liées au tourisme, à la restauration et la consommation ne pourront se redresser avant 2021, comme l’avancent plusieurs prévisions. Cette crise soulève encore une fois la problématique de la régulation du marché.

Le contrôle peut se faire soit au niveau des éleveurs, soit au niveau des accouveurs. «Nous avons, à maintes reprises, appelé à la mise en place d’un système pour surveiller l’offre et la demande. Après plusieurs rounds de négociations, aucune de nos propositions n’a été retenue. Le fait que les opérateurs en accouvage soient beaucoup moins nombreux (une quarantaine) ne les a pas incités à opter pour une méthode de régulation au sein de leur association», témoigne Ahmed Addioui, président de l’Association nationale des producteurs des viandes de volaille (APV) et également vice-président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA).

Reste à préciser que l’aviculture est l’un des plus dynamiques du secteur agricole, mais aussi celui qui a vu la concrétisation de ses objectifs dans le cadre du contrat-programme conclu au niveau du Plan Maroc Vert. Cependant, la fluctuation du marché est son principal handicap.

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