Secteur non financier : le crédit bancaire devrait s’accélérer en 2022 (BAM)

Secteur non financier : le crédit bancaire devrait s’accélérer en 2022 (BAM)

Le crédit bancaire destiné au secteur non financier devrait s’accélérer à 5,1% en 2022, tiré principalement par les facilités de trésorerie accordées aux entreprises privées, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni jeudi 23 décembre 2022 au siège de Bank Al-Maghrib (BAM).

Il devrait revenir à 3,3% en 2023 avant de se redresser à 5,5% en 2024, indique BAM dans un communiqué sur cette 16ème réunion du CCSRS, notant que le taux des créances en souffrance s’est stabilisé à 8,7% pour un taux de provisionnement de 67% à fin octobre 2022.

En effet, le secteur bancaire a enregistré, au terme du 1er semestre 2022, une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un repli du coût du risque, relève la même source, notant que la hausse des taux d’intérêt a néanmoins impacté les résultats sur activités de marché induisant une baisse de 7,5% du résultat cumulé des banques.

Le secteur bancaire est solide avec des ratios moyens de solvabilité et de fonds propres de catégorie 1, se situant sur base individuelle à 15,3% et 11,8% respectivement pour des minimas réglementaires de 12% et 9%. Sur base consolidée, ces ratios s’établissent à 13,3% et 10,8%, souligne le communiqué, notant que les banques disposent de coussins de liquidité supérieurs au minima réglementaire.

L’exercice de macro stress test réalisé par Bank Al-Maghrib sur la base des projections économiques de décembre 2022 continue de montrer à cette date la résilience des banques face aux scénarii de chocs simulant une forte détérioration des conditions économiques.

S’agissant des Infrastructures des marchés financiers, elles continuent de faire preuve d’une forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière, ajoute la même source.

Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, composé des représentants de Bank Al-Maghrib, de l’Autorité marocaine du marché des capitaux, de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale et de la Direction du trésor et des finances extérieures, a fait le point sur l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités de stabilité financière couvrant la période 2022-2024 et examiné le projet de circulaire conjointe des autorités de supervision du secteur financier relative aux conglomérats financiers.

Il a également analysé la cartographie des risques systémiques pesant sur le système financier national, dans un contexte encore entouré de fortes incertitudes. A ce titre, il a passé en revue les conclusions des réunions mensuelles de ses représentants tenues depuis l’avènement de la crise sanitaire ainsi que l'évolution des indicateurs de suivi. Ces derniers continuent de montrer une solidité et une résilience du secteur financier marocain.

 

 

 

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