Le vernissage inaugural de la première exposition collective, organisée dans le cadre de la 5ème édition des Rencontres Photographiques de Rabat, a eu lieu jeudi 22 septembre à l'Espace d’expressions CDG, où l'art photographique et la poésie se donnent allègrement la réplique.
L'exposition regroupe des scènes prises par un parterre d'artistes plasticiens du Mali, du Burkina Faso, de la Mauritanie, de la République du Congo et de l'Algérie et des photographes marocains du monde, entre autres artistes d'horizons divers qui partageant la même passion pour l'image comme moyen efficace de communication visuelle au sein de la société.
Les Rencontres photographiques de Rabat, qui se poursuivent jusqu'au 22 octobre prochain, donnent à voir un programme riche avec diverses activités, réparties sur trois galeries phares de la ville de Rabat.
Cet événement contribue, à travers des œuvres photographiques, installations et vidéos, à véhiculer un message d'ouverture, de tolérance et de diversité, en portant haut l'image d'un Maroc au carrefour des cultures africaines, relève la directrice générale de la Fondation CDG, Dina Naciri.
«L'édition de cette année se consacre à une thématique au cœur des préoccupations de tous, à savoir la planète Terre qui souffre de catastrophes naturelles à répétition et qui subit les conséquences du réchauffement climatique, l'augmentation du niveau des océans, les précipitations extrêmes et les bouleversements météorologiques incontrôlables, la dégradation de biodiversité, la surexploitation des ressources ... », a-t-elle souligné.
Programme tentaculaire
En choisissant la thématique «La Terre-Mère», les organisateurs de cet événement ont offert aux artistes marocains et étrangers l'opportunité d'aborder ce sujet d'actualité en présentant des œuvres visant à sensibiliser le public aux problèmes de l'environnement et éveiller les consciences des acteurs politiques et de la société civile.
Les démarches de ces artistes abordent les différents aspects de cette problématique, à commencer par la destruction sauvage des forêts (Christian Barbé, François Beaurain, Kenza Benjelloun, Youssef Bensaoud, Lhoucine Boubelrhiti), en passant par l'utilisation anarchique des énergies fossiles et l'usage excessif des produits chimiques (Jaâfar Akil, Hind Chaouat, Fanta Diarra, Salman Ezzammoury, Nadia Ferroukhi) et la surexploitation de l'eau (Abdelghani Bibt, Adrien Bitibaly, Badr El Hammami, Anas Kaaouachi, Imad Manssour, Amy Sow).
Elles se focalisent aussi sur la pollution néfaste des espaces, des vallées, des mers et des océans (Coulibaly Bakoo, Karim Barka, Zouheir Ibn El Farouk, Hassan Nadim, Moussa John Kalapo), avec tous les déséquilibres qui en découlent comme la fonte rapide des neiges, les inondations (Chansard Ziavoula Lebon), le réchauffement climatique, la désertification (Abderrazzak Benchaâbane, Aurèle Andrews Benmejdoub, Miloud Stira), entre autres calamités et désastres (Hicham Lasri).
«La Terre-Mère» comme sujet principal de cette session, constitue une invitation explicite à réfléchir et à prendre au sérieux la situation catastrophique que vit notre généreuse planète. Car l'environnement, l'homme et la vie ne cessent de perdre chaque jour leur virginité, leur essence, leur beauté et leur équilibre, fait savoir le président de l'association, Jaâfar Akil.
Au programme de cette manifestation culturelle, une table ronde sous le thème «Droits de l’image et droit à l’image à l’époque du numérique et sa globalisation», avec la participation d’éminents experts en la matière, le vernissage de l’exposition individuelle à la galerie Mohamed El Fassi en hommage au photographe de studio, Mohammed Cherradi, et d'une exposition collective à la Galerie Bab Rouah.
Des projections photographiques sont programmées samedi à l’Espace d’Expressions CDG avec la participation d’Ahmed Benismael, Abdelkebir Ghazzal et Hassan Nadim ainsi que la projection du court métrage «Aleppo» de Hicham Lasri, en plus de la programmation de trois soirées de lectures de poésie le 29 septembre avec Abdelhamid Jmahri, le 14 octobre avec Salah El Ouadie et le 21 octobre avec Aicha Belarbi.
Pour clore, rappelons que le vernissage de cette exposition a été marqué par la remise des prix à trois jeunes photographes ayant brillé lors du marathon photographique, organisé dans le cadre des Rencontres photographiques de Rabat.