L’atelier de lancement relatif à l’élaboration du premier rapport national sur la mise en œuvre du nouvel agenda urbain (NAU) a eu lieu, mercredi à Rabat, en présence des représentants des différents départements gouvernementaux et organismes nationaux et internationaux.
Cette rencontre, organisée à l’initiative du ministère de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, se tient dans le cadre des engagements internationaux du Maroc inhérents à la mise en œuvre du nouvel agenda urbain et dans la perspective d’instituer une commission nationale pour implémenter les préconisations du NAU et les objectifs onusiens de développement durable.
A cette occasion, la ministre de l'Aménagement du Territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Fatima Ezzahra El Mansouri a indiqué que cette rencontre constitue, entre autres, l’occasion de réitérer les engagements indéfectibles du Royaume en faveur des conventions et accords internationaux ou régionaux, tels que l’Agenda 2030, l’Agenda 2063, l’Accord de Paris, le Cadre de Sendai et le Nouvel Agenda Urbain.
"Ce premier rapport national devra fournir une analyse qualitative et quantitative des progrès réalisés dans la mise en œuvre du NAU et des objectifs et cibles convenus au niveau international en matière d'urbanisation et d'établissements humains durables", a expliqué la ministre, mettant en avant l’objectif de développement durable n° 11 qui vise à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.
Le Maroc, poursuit-elle, a entrepris une série d’initiatives et élaboré des projets stratégiques visant à fournir un cadre de vie décent, durable et résilient, prônant les dimensions du développement durable et intégrant les nouvelles technologies de l’information pour mieux répondre aux attentes des citoyens.
Aussi, le Royaume a repensé les échelles et outils de planification urbaine et territoriale, en mettant notamment en place la régionalisation avancée, ayant permis de renouveler les structures de gouvernance et de faire des établissements humains le moteur du développement urbain durable, a précisé la responsable gouvernementale.
Ainsi, "l’ensemble de ces mesures s’inscrivent dans la vision prospective de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à travers l’adoption d’un nouveau modèle de développement qui place l’amélioration des conditions de vie des citoyens au centre du processus de développement économique et en parfaite convergence avec la relance de l’économie nationale post Covid-19", a affirmé Mme El Mansouri.
Pour sa part, la coordonnatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Sylvia Lopez-Ekra a salué les efforts déployés par le Maroc pour honorer ses engagements nationaux et internationaux et veiller à garantir à sa population un cadre de vie digne et ce, malgré les difficultés engendrées par la propagation de la pandémie de Covid-19. "Le Royaume du Maroc constitue un modèle pour les pays africains en matière d’urbanisme et de politique de la ville", a relevé Lopez-Ekra, indiquant que les villes sont "à l’avant-garde de la réponse à la crise de Covid-19".
En effet, la crise pandémique a mis en évidence les inégalités "profondément ancrées dans plusieurs pays du monde" en matière d’habitat et d’urbanisme, a-t-elle souligné, notant que 56% de la population mondiale vit en zone urbaine.
De son côté, le Wali directeur général des collectivités territoriales, Khalid Safir s’est félicité de "la coopération stratégique exemplaire" entre le Royaume et l’ONU, illustrée notamment à travers l’organisation conjointe d’une panoplie d'événements et de conférences.
Le nouveau programme pour les villes a été adopté lors de la conférence des Nations Unies sur le logement et le développement (Habitat III) à Quito en Equateur en 2016, a-t-il rappelé, indiquant que ce NAU fixe un nouveau cadre mondial en matière de développement urbain durable et inclusif, tout en constituant un référentiel pour la promotion des villes durables.
Par ailleurs, Safir a estimé que le développement démographique nécessite une réflexion globale, à même de relever les différents défis qu'il représente, précisant que près de 60% de la population marocaine vit en zone urbaine.