Maroc: le déficit budgétaire s'élève à 10,6 milliards de DH à fin février

Maroc: le déficit budgétaire s'élève à 10,6 milliards de DH à fin février

La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin février 2023 fait ressortir un déficit budgétaire de 10,6 milliards de dirhams (MMDH), comparable à celui de la même période de 2022 (-10,4 MMDH), selon le ministère de l'Economie et des Finances.
 

Cette évolution recouvre une augmentation des dépenses de 4,5 MMDH et des recettes de 4,2 MMDH, explique le ministère dans un document sur la SCRT du mois de février 2023.

Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 13,8% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF). Par rapport à fin février 2022, ces recettes se sont inscrites en hausse de près de 4,2 MM.DH ou 10,7%, précise la même source.

Pour leur part, les recettes fiscales ont affiché un taux de réalisation de 15,7%. Leur progression par rapport à la même période de 2022 s'élève à 10,8%. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, se sont chiffrés à près de 1,3 MMDH, contre 1,8 MMDH à fin février 2022.

Les recettes non fiscales, de leur côté, ont enregistré un taux de réalisation de 4%. Elles se sont établies à près de 2,2 MMDH, soit au même niveau observé à fin février 2022.

La SCRT indique aussi que les dépenses ordinaires se sont établies à 50,6 MMDH, enregistrant un taux d'exécution de 17,5%. Par rapport à fin février 2022, ces dépenses se sont accrues de près de 3,7 MMDH, s’expliquant principalement par la hausse des dépenses au titre des biens et services (+2,8 MMDH), des intérêts de la dette (+532 millions de dirhams (MDH)) et des charges de la compensation (+399 MDH).

Les charges de la compensation ont enregistré un taux de réalisation de près de 20%. Elles se sont chiffrées à près de 5,8 MMDH, dont 400 MDH au titre des subventions accordées, en février 2023, aux professionnels du secteur du transport.

L'exécution des dépenses de biens et services est marquée par un taux de réalisation de 16,4% pour les dépenses de personnel et près de 19% pour les dépenses afférentes aux "autres biens et services". L’augmentation de ces dépenses s’élève à 1,5 MMDH et 1,2 MMDH, respectivement, fait observer le ministère.

Les intérêts de la dette ont, pour leur part, connu un taux de réalisation de 15,8%. Leur augmentation par rapport à fin février, soit +532 MDH, résulte d’une hausse des intérêts aussi bien de la dette extérieure (+384 MDH) que de la dette intérieure (+148 MDH).

Les charges de la compensation hors ces subventions ont affiché une quasi-stagnation par rapport à fin février 2022, s'expliquant par une hausse des mises à la consommation, alors que le cours du gaz butane a accusé une baisse, passant à 712 $/T contre 856$/T en moyenne un an auparavant.

Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire négatif de 7,9 MMDH, en amélioration de 890 MDH par rapport à fin février 2022, fait savoir le ministère.

En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions à ce titre ont affiché un taux d’exécution de 18%. Elles ont atteint près de 16,4 MMDH, enregistrant une progression de 1,5 MMDH comparativement à fin février 2022.

Pour leur part, les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de 13,6 MMDH, contre 12,9 MMDH à fin février 2022.

La SCRT est le document statistique qui présente les résultats de l'exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente.

Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d'une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d'investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.

 

 

 

Articles qui pourraient vous intéresser

Lundi 18 Mars 2024

Cybersécurité: «Le Maroc est le pays africain le plus touché par les trojans bancaires»

Lundi 18 Mars 2024

Global Money Week 2024 : l’AMMC se mobilise aux côtés de la Fondation Marocaine pour l’Education Financière

Lundi 18 Mars 2024

Aéroports du Maroc : hausse du trafic passagers de 17% à fin février 2024

Lundi 18 Mars 2024

Hydrogène vert: l’offre Maroc, une initiative prometteuse

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux