La justice japonaise a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Carole Ghosn, soupçonnée de "faux témoignage" dans l'enquête japonaise sur son époux l'ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, qui a fui, fin décembre, le Japon où il était assigné à résidence, ont annoncé, mardi, les médias nippons.
L'épouse de Ghosn est soupçonnée de s'être parjurée en avril dernier lors d'une audition à Tokyo, rapporte l'agence de presse "Kyodo", citant la brigade d'enquête spéciale du parquet du district de Tokyo.
Réagissant à l'annonce, un porte-parole de l'homme d'affaires a dénoncé une manœuvre "pathétique" de la justice japonaise, liée à la conférence de presse que doit tenir Carlos Ghosn mercredi à Beyrouth.
Accusé de malversations financières au Japon, M.Ghosn avait été arrêté fin 2018 et avait passé 130 jours en prison après lesquels il avait obtenu une libération sous caution, accompagnée de conditions très strictes.
M. Ghosn, qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au Japon, fait l'objet de quatre inculpations: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.