L'Iran a annoncé vendredi son désengagement face aux limites fixées à son programme nucléaire en matière de recherche et développement, rapporte l’agence de presse Isna, citant le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Cette mesure constitue la troisième étape du désengagement de l'Iran de l'accord de 2015, déjà marqué par le retrait des États-Unis.
A cet égard, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Djavad Zarif, a adressé une lettre à la cheffe de la politique extérieure de l’Union européenne Federica Mogherini stipulant que l’Iran lève toutes les sanctions sur ses activités de recherche et développement, selon la même source.
Dans un communiqué, le bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth a souligné que le projet iranien de suspendre les limites encadrant ses activités de R&D en matière de nucléaire était "profondément inquiétant".
La Grande-Bretagne, quant à elle, a qualifié de "particulièrement décevante" la décision iranienne du retrait de ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire.
La France estime pour sa part que l’Iran doit "s’abstenir de toute action concrète non conforme à ses engagements susceptible de nuire aux efforts de désescalade".
Le président iranien Hassan Rohani a annoncé mercredi soir lors d'un discours télévisé, que son pays abandonne toute limite à la recherche et au développement en matière nucléaire et reprend le développement de centrifugeuses de façon à doter le pays de tout ce dont il a besoin pour "l'enrichissement" de l'uranium.
Il a par ailleurs déclaré que cette troisième étape du désengagement de l’Iran du Plan d’action global commun (PAGC) de 2015, sera "la plus importante et aura des effets extraordinaires".